
En pleine guerre en Ukraine, les chefs de la diplomatie des États-Unis et de la Russie se rendent en Algérie à un peu plus d’un mois d’intervalle.
Après le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui a inclus Alger dans une tournée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord fin mars, Sergueï Lavrov est en visite de travail en Algérie ce mardi 10 mai.
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Le ministre russe des Affaires étrangères a été reçu par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, indique un communiqué de la présidence de la République
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Dans la matinée, M. Lavrov a rencontré son homologue algérien Ramtane Lamamra et s’est recueilli devant le sanctuaire du Martyr sur les hauteurs d’Alger où il a déposé une gerbe de fleurs.
A l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, le chef de la diplomatie russe a révélé dans des déclarations à la presse avoir transmis à M. Tebboune une invitation du président Poutine pour effectuer une visite à Moscou. Aucune date n’a toutefois été annoncée pour cette visite.
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Rappelant que la relation bilatérale entre l’Algérie et la Russie se base sur le mémorandum de coopération stratégique signé en 2001, Sergueï Lavrov a fait part de l’attachement des dirigeants des deux pays à l’action commune « afin de conférer à la coopération bilatérale un caractère encore plus stratégique », selon un compte-rendu de la télévision algérienne.
Trois milliards de dollars d’échanges commerciaux
« Nous avons souligné notre soulagement du niveau de la coopération entre nos deux pays, avec des échanges commerciaux qui ont atteint l’année passée 3 milliards de dollars », a ajouté M. Lavrov, qui a indiqué en outre que « des sociétés russes sont intéressées par l’investissement en Algérie ».
Depuis le début du conflit en Ukraine, l’Algérie est restée attachée à sa tradition de non-alignement sans renier ses relations historiques avec la Russie.
Début mars, elle s’est abstenue lors du vote à l’assemblée générale de l’ONU, au tout début de la guerre, d’une résolution condamnant la Russie, puis a voté contre l’exclusion de cette dernière du conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies le 7 avril.
Lors de sa visite à Alger, Antony Blinken a été interrogé en conférence de presse sur les relations entre l’Algérie et la Russie. « Je pense que c’est une réalité que différents pays ont des relations historiques différentes avec la Russie », avait répondu le secrétaire d’État américain.