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Le 2e plus grand champ d’hydrocarbures d’Algérie à l’arrêt

Le 2e plus grand champ d’hydrocarbures d’Algérie à l’arrêt

Touché par un incident dans la nuit de mercredi à jeudi, le champ d’El Merk du bassin Berkine, le 2e plus grand gisement d’hydrocarbures en Algérie, après Hassi Messaoud, est mis à l’arrêt pour une période indéterminée.

Cette décision a été prise et annoncée par le ministre de l’Energie Abdelmadjid Attar, qui a effectué ce vendredi une visite sur les lieux.

« J’attache une grande importance à la question de la sécurité des installations. Il ne faut non plus se précipiter pour sa reprise en vue de reprendre la production », a ordonné M. Attar, précisant que la production de ce site sera  « compensée » par d’autres champs d’exploitation.

Le champ d’El Merk restera fermé jusqu’à la réparation de l’installation ravagée par les flammes.

L’incident s’est déclenché mercredi peu après 20h00 au niveau du four du 2e train du centre de traitement du champ, et il aurait fallu plusieurs heures pour les équipes d’intervention pour éteindre le feu. L’incendie a été maîtrisé vers 04h00 du matin, selon le compte rendu de l’agence officielle.

Le feu a été détecté grâce à la « vigilance d’un opérateur qui a remarqué vers 20h17 une fumée sortante du four du train 2 suivi de jet de flammes que l’alerte a été donnée pour actionner l’arrêt d’urgence du champ », selon l’exposé fourni sur place à M. Attar, qui était accompagné du PDG de Sonatrach Tewfik Hakkar. L’origine de l’incendie n’a pas encore été identifiée.

Attar a demandé à Sonatrach de procéder à une évaluation de l’état du four touché par l’incendie et de « ne pas procéder à son redémarrage jusqu’à sa réparation totale ou son remplacement s’il y a nécessité ».

Il a insisté sur le rôle de la formation dans la maîtrise des risques industriels et la préservation des installations pétrolières. Il a également mis l’accent sur la nécessité d’améliorer le système d’information et d’alerte du groupe Sonatrach dont c’est le troisième incident majeur qui touche ses installations pétrolières en moins de deux mois.

Début septembre, un incident s’est déclenché après des fuites de pétrole sur un oléoduc passant par la wilaya d’El Oued. Le 15 octobre, le ministère de l’Energie a fait état de fuites de pétrole sur ce même oléoduc au niveau de la commune de Ghamra, à 20 km de la ville de Touggourt, dans le sud-est algérien.

Exploité par Sonatrach en partenariat avec Anadarko, Total et Eni, le champ d’El Merk est composé de deux trains de traitement de brut et condensat d’une capacité de 63500 barils par jour, d’un train de traitement de GPL de 30.000 Bbl/j.

La capacité totale de stockage de brut est de 320.000 barils (50.000m3) et celle de stockage de condensat est de 24.000m3.

L’arrêt du champ d’El Merck va aggraver les difficultés financières de Sonatrach qui fait face à la baisse des prix du pétrole, et à la baisse de l’activité à cause de la pandémie de coronavirus.

Lundi, le ministère de l’Energie a évalué à 10 milliards de dollars le manque à gagner de Sonatrach jusqu’à fin septembre 2020 par rapport à la même période en 2019 à cause de la pandémie de coronavirus, avec une baisse de 41% de son chiffre d’affaires à l’exportation.

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