Économie

Le blé à plus de 400 euros la tonne, l’Algérie prend ses dispositions

L’arrêt des exportations russes et ukrainiennes, deux acteurs importants du marché céréalier avec un total de 30% des exportations mondiales de blé pour ces deux pays, a provoqué une hausse vertigineuse des prix de ce produit.

Alors que le pétrole a frôlé ce lundi 7 mars la barre des 140 dollars, avec des prévisions sérieuses d’un baril à 200 dollars à court terme, les produits alimentaires ont aussi flambé, notamment les céréales, dont l’Algérie est un gros importateur.

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Selon le site spécialisé Terre-Net, à la mi-séance ce lundi, le blé à échéance de mai 2022 a dépassé 400 euros la tonne, tandis que le maïs a frôlé la barre des 360 €/t.

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Le blé Euronext à échéance de mai 2022 flambait de 43,50 euros la tonne, à 415,25 euros la tonne, tandis que le contrat de décembre 2022 s’élançait de 19,25 euros la tonne, à 328 euros la tonne. Le maïs à livraison de juin 2022 bondissait pour sa part de 15 euros la tonne à 358 euros la tonne.

 

« Stocks suffisants »

 

La même source explique que les inquiétudes concernant les livraisons de l’ancienne récolte se concrétisent rapidement et le risque est de plus en plus marqué sur la prochaine récolte ukrainienne à cause du climat de guerre, avec notamment des anticipations sur des pénuries de carburant et d’engrais.

Terre-Net souligne par ailleurs que l’Algérie est « de retour aux achats pour du blé à livraisons mai »,  et prédit que l’absence des origines mer Noire devrait directement profiter au blé français.

La semaine passée, l’agence Reuters a rapporté que l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté au terme d’un appel d’offres 250 000 tonnes de blé dur d’origine optionnelle.

En visite dimanche à Souk Ahras, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni a assuré que l’Algérie dispose d’un stock de céréales « suffisant jusqu’à la fin de l’année » 2020 et « ne sera pas affectée par les changements survenus au niveau mondial ».

Le ministre écarte ainsi les risques de pénuries de blé, évoqués par certains médias occidentaux.

« L’Algérie a pris toutes les mesures pour assurer la couverture du marché national et répondre aux besoins des citoyens en céréales », a insisté le ministre qui a indiqué que le pays dispose d’un « stock de sécurité » de céréales qui lui permet de satisfaire tous les besoins des citoyens de manière régulière, en plus des récoltes de la campagne moisson-battage qui se déroule généralement entre juin et juillet.

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