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Le Conseil supérieur de la magistrature gèle le mouvement des magistrats : « On n’a pas été consultés »

Le Conseil supérieur de la magistrature gèle le mouvement des magistrats : « On n’a pas été consultés »

Un autre coup de théâtre dans le secteur de la justice. Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) apporte son soutien aux magistrats en grève et assure qu’il n’a pas été consulté dans l’élaboration du mouvement dans le corps des magistrats, à l’origine de la grogne des juges.

Dans un communiqué rendu public ce dimanche 27 octobre, le CSM dit apporter son « soutien à la teneur du communiqué du Syndicat national des magistrats concernant les revendications socioprofessionnelles ». « Nous informons l’ensemble des magistrats que le bureau permanent du Conseil supérieur de la magistrature n’a pas pu exercer pleinement des prérogatives légales dans l’élaboration du mouvement annuel annoncé en date du 24 octobre 2019 et que son rôle s’est limité à prendre connaissance de la liste finale élaborée préalablement par le ministère de la Justice », ajoute le CSM

« Suite à quoi, le CSM décide de geler les résultats du mouvement et de laisser la session du Conseil ouverte jusqu’à ce que le mouvement soit étudié de nouveau conformément à ce que nous confère la loi », concluent les 12 membres du CSM signataires du communiqué.

Le SNM a surpris tout le monde samedi 26 octobre en annonçant une grève illimitée à partir de ce dimanche pour protester contre le mouvement dans le corps de la magistrature qui a touché près de 3000 magistrats et pour réclamer la concrétisation du principe de l’indépendance de la justice.

Immédiatement après, le ministère de la Justice a réagi en déniant aux juges le droit de recourir à la grève, mettant en avant une disposition du statut du magistrat. Le ministère a en outre invité les contestataires à introduire leurs recours auprès du Conseil supérieur de la magistrature.

Ce dimanche matin, premier jour de la grève, le taux de suivi du mot d’ordre était estimé par le SNM à plus de 96%. À Alger, une paralysie totale des juridictions a été constatée.

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