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Le FCE met en garde contre la paralysie de l’industrie nationale

Le FCE met en garde contre la paralysie de l’industrie nationale

Le FCE s’alarme des conséquences négatives sur l’industrie algérienne de la décision du gouvernement d’imposer le paiement différé des importations et le recours exclusif au pavillon national pour le transport maritime des produits importés.

Ces mesures sont contenues dans une note de l’Abef datée du 30 septembre dernier. « Ces deux mesures peuvent avoir de graves conséquences sur l’industrie nationale », met en garde le FCE. Une délégation du syndicat des patrons l’avait dit à l’ex-premier ministre Nouredine Bedoui, le 30 novembre dernier. Mais le gouvernement n’a pas fait machine arrière.

Pire, la note de l’Abef a été appliquée avant le délai prévu pour son entrée en vigueur, selon une source patronale. « Le recours au pavillon national pour le transport maritime des marchandises devait concerner dans un premier lieu les kits CKD-SKD pour l’électroménager, avant d’être généralisé à partir de janvier. Or, sur le terrain, la mesure est appliquée sans délai », explique la même source.

Pour le FCE, l’application de la note de l’Abef comporte plusieurs risques dont celui de la « cessation de la production nationale dès décembre.

« Suite au refus de la grande majorité des fournisseurs de se conformer au nouveau mode de paiement (paiement différé sur 9 mois), la quasi-totalité des opérateurs n’ont pas pu lancer les commandes de matière première et de kits. Suite à cela, un nombre considérable de fabricants algériens se trouve dans l’obligation d’arrêt de production. L’arrêt de production est inévitable et surseoir cette note peut seulement éviter cet arrêt sur le long terme », développe le FCE, pour souligner l’impact négatif de la note de l’Abef sur l’industrie nationale.

Le FCE pointe aussi le « risque d’augmentation de la facture en devise d’importation des produits électro-domestiques et téléphonie de 7-10% »

« Un nombre minime de fournisseurs a accepté le nouveau mode de paiement mais ceci avec une hausse du prix variant de 7 à 10%. Selon ces fournisseurs, cette augmentation doit couvrir les frais de leurs banques et assurances engendrés par ce type de paiement. Cette hausse va en conséquence se traduire par une augmentation de la facture d’importation en devise », explique l’association patronale.

Le FCE évoque aussi le « risque de pénurie des produits concernés avec en conséquence une hausse des prix de ces derniers. »

Pour le recours exclusif au FOB (paiement des importations sans frais de transport), le FCE a marqué son opposition, en raison surtout des faibles capacités du pavillon national pour faire face à la demande des importateurs.

« Le pavillon national ne peut prendre en charge plus de 7% de la demande nationale en matière de transports des marchandises. L’Algérie ne peut pas se doter d’un géant des mers du jour au lendemain. Donc, le pavillon national va sous-traiter avec les grands transporteurs maritimes, ce qui signifie des frais de transport supplémentaires et des délais de traitement des dossiers plus longs », explique la source patronale.

Pour le FCE, le « recours exclusif au FOB doit donner lieu à une période d’adaptation des PME et TPE dont l’organisation n’est pas mûre pour leur permettre de prendre en charge les négociations des coûts de transport. »

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