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Le FFS dénonce une « stratégie de mise au pas de la société »

Le FFS dénonce une « stratégie de mise au pas de la société »

La dissolution de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) et la situation des libertés en Algérie continuent de susciter des réactions. Ce mardi, le Front des forces socialistes (FFS) a dénoncé une « stratégie de mise au pas de la société ».

« Nous assistons depuis quelques mois à une stratégie de mise au pas de la société à travers une remise en cause sans précédent des droits et des libertés fondamentales », déplore le FFS dans un communiqué signé de son premier secrétaire national Youcef Aouchiche.

Pour preuves, le plus vieux parti d’opposition en Algérie cite la dissolution de la LADDH sur décision de la justice après une plainte du ministère de l’Intérieur, et les deux projets de loi sur l’exercice syndical et le droit de grève, qui suscitent de vives critiques de la part des syndicats qui accusent le gouvernement de ne les avoir pas consultés avant de les soumettre au Parlement.

« La décision de dissolution de la LADDH dans des conditions opaques et injustifiables ainsi que la décision de passer au pas de charge deux projets de lois portant « droit de grève » et « exercice du droit syndical » sans aucune consultation préalable dans l’objectif de restreindre les acquis démocratiques des travailleurs en sont les meilleures illustrations », développe le FFS.

Le parti fondé par feu Hocine Ait Ahmed au lendemain de l’indépendance accuse le pouvoir de « s’employer à réduire au silence toute voix discordante ».

« Plutôt que de prendre conscience de la nécessité de permettre des canaux d’expressions libres, les dirigeants du pays s’emploient à réduire au silence toute voix discordante », constate le FFS.

Le parti met en garde contre les conséquences d’une telle politique. « Dans un contexte national marqué par de grandes souffrances sociales, l’absence de médiations démocratiques risque pourtant d’entraîner à nouveau le pays vers de dangereuses dérives ». Pour le FFS, « les mêmes causes engendrent les mêmes effets. »

Pour le FFS, si le devoir de l’Etat est de protéger la société contre « tout ce qui peut porter atteinte à sa sécurité, à son unité et à sa cohésion », le meilleur bouclier contre toutes les formes de déstabilisation, interne et externe, demeure la « mobilisation libre et consciente de nos compatriotes autour de la défense de l’Etat-National et des principes démocratiques sur lesquels il doit reposer. »

Les mises en garde du FFS

« Un Etat ne peut être fort que par l’existence de contre-pouvoirs et de l’expression libre et autonome dans la société », ajoute le FFS qui « reste plus que jamais convaincu que la stabilité politique du pays exige le respect des libertés politiques, associatives, syndicales et médiatiques. »

Le plus vieux parti d’opposition en Algérie affirme qu’il « continuera de s’opposer, en toute circonstance, à toutes les formes de violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales comme il se dressera, comme il l’a été depuis sa création, contre toute tentative de leur instrumentalisation dans des campagnes hostiles à l’Algérie menées par certaines organisations dites internationales. »

« Celles-ci, le plus souvent inféodées aux forces impérialistes, œuvrent à l’affaiblissement voire à la destruction des Etats, précipitant les populations dans la violence et la pauvreté, ajoute-t-il.

Le FFS estime que le combat pour les droits de l’homme est « indissociable » de la défense de l’Etat, – « qu’il faut cesser de confondre avec le régime politique-, et de la souveraineté nationale. »

Le FFS met en garde les autorités du pays contre la « tentation de réduire les espaces de liberté et de refuser aux algériennes et aux algériens le droit fondamental de participer à la vie publique. »

« La logique de vouloir tout détruire à défaut de tout contrôler pourrait avoir de graves conséquences sur le pays, sa cohésion et sa stabilité. La judiciarisation et la criminalisation du politique et de la vie publique doit cesser », avertit encore le FFS.

Le FFS est « disposé à agir avec l’ensemble des forces patriotiques pour faire évoluer le cadre législatif et pratique, en demandant l’abrogation des dispositions judiciaires contredisant la loi fondamentale du pays qui garantit la liberté d’organisation et d’expression pacifique. »

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