Le Front Polisario a condamné dans un communiqué publié ce lundi la décision du Conseil européen d’autoriser la Commission européenne à négocier un amendement à l’accord de pêche liant l’Union européenne au Maroc visant à inclure explicitement le Sahara occidental.
La Cour de justice de l’Union européenne avait rendu une décision en appel en février stipulant que « le Maroc n’avait pas l’autorité pour conclure des accords internationaux applicables au Sahara occidental. Par conséquent, il est clair que ces négociations ne peuvent que mener à un nouvel accord illégal sous les lois de l’UE et les lois internationales », affirme le Polsario.
« Aucune garantie annoncée dans le mandat de négociation ne peut détourner l’attention de l’illégalité fondamentale de cette approche. La CJUE l’a indiqué clairement : le seul moyen de négocier un accord sur le Sahara occidental consiste à obtenir le consentement du peuple sahraoui, par l’intermédiaire de son représentant reconnu par l’Onu, le Front Polisario », indique ce dernier.
Pour le Front Polisario, l’action de l’UE soulève de « sérieuses questions concernant son engagement à un résolution pacifique de la question du Sahara occidental sous l’égide des Nations unies. Ces négociations illégales avec l’occupant illégitime marocain n’accompliront rien d’autre excepté miner les efforts de l’Envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu, Horst Kohler », affirme le Polisario.
« En ce qui concerne le Maroc, sa disposition à négocier des accords internationaux faisant explicitement référence au Sahara occidental démontre qu’il reconnaît sa non-souveraineté sur ce territoire », estime par ailleurs le Front Polsario, qui affirme en outre être sans autre choix que « d’initier de nouvelles procédures légales au nom du peuple sahraoui auprès des cours de l’UE ».
Le Front Polisario avertit enfin tous les compagnies basées au sein de l’UE des « sérieux légaux dont elles seront exposées si elles choisissent de faire des affaires à l’intérieur du cadre de ces accords illégaux entre le Maroc et l’UE ».