Économie

Le gotha mondial de l’assurance en conclave en Algérie : les enjeux de ce RDV

L’Algérie s’apprête à abriter, pour la deuxième fois, la 33e édition de la Conférence de l’Union générale des assureurs arabes (GAIF33).

Cette importante rencontre internationale a lieu du dimanche 5 au mercredi 8 juin à Oran, la grande ville de l’ouest algérien.

Le PDG d’Alliances assurance et président de la commission communication de cet événement, Hassen Khelifati, nous parle des objectifs de cette conférence placée sous le thème : « le nouveau contexte et son impact sur l’industrie de l’assurance. Quels défis et quelles opportunités pour le marché arabe de l’assurance ? ».

Comment se déroule la préparation de cette rencontre d’envergure ?

La conférence de l’Union générale des assureurs arabes, placée sous le patronage de Monsieur le Premier ministre, se tiendra au Centre des conventions Mohamed Ben Ahmed d’Oran.

Nous attendons entre 1200 et 1300 participants, dont 780 délégués internationaux qui représentent les assureurs, les réassureurs, les courtiers en assurance, les experts et tous ceux qui ont un lien direct ou indirect avec le monde de l’assurance.

Les délégations ont commencé à arriver depuis vendredi 3 juin, en prévision de l’ouverture officielle, lundi matin.

Cette rencontre devait se tenir en 2020 mais à cause de la pandémie du Covid elle a été reportée.

C’est l’un des 4 plus grands événements mondiaux des assurances : après Baden-Baden, Monaco et l’Organisation africaine des assurances (OAA).

C’est un événement de dimension mondiale qui marque le grand retour de l’Algérie sur la scène économique internationale et des grands forums mondiaux.

La réussite de cet évènement est très importante pour l’image de l’Algérie.

L’Union des assureurs algériens (UAR) a mis tous les moyens nécessaires (financiers, humains, matériels) pour sa réussite.

Nous avons aussi eu l’assistance et l’aide des autorités centrales, notamment le ministère des Affaires étrangères pour nous faciliter l’accueil des invités de l’Algérie.

Pourquoi le choix d’Oran pour abriter cette rencontre ?

Cela fait 4 ans depuis que nous avons choisi Oran.

Nous l’avions proposé en 2018, parce que nous voulions promouvoir une autre destination qu’Alger.

Notre pays s’est doté d’infrastructures nécessaires en termes d’hébergement et en moyens de communication.

Je pense qu’Oran est un bon choix. Ensuite, au cours des prochaines années lorsque nous serons amenés à organiser des rencontres d’envergure internationale, nous allons choisir d’autres wilayas du centre et du sud.

Nous voulons promouvoir les autres destinations en dehors d’Alger.

La wilaya d’Oran et les régions limitrophes présentent des potentialités culturelles exceptionnelles.

D’ailleurs, notre programme culturel couvre toute la région ouest du pays, et les visites couvrent aussi les sites touristiques de premier ordre.

De quoi il sera question lors de cette rencontre ?

Il est question du nouveau contexte post-Covid et l’impact (de la pandémie) sur l’industrie des assurances.

Il y aura deux jours de conférences avec des experts internationaux de très haut niveau.

Ils débattront de cette problématique. C’est aussi l’occasion pour les cadres algériens de se frotter à des experts de haut niveau.

En tant qu’assureur, comment évaluez-vous justement l’impact de la pandémie de Covid sur l’industrie des assurances ?  

Le monde entier a été surpris par la pandémie.

Nous nous sommes retrouvés devant de nouveau risques qui n’étaient pas prévus.

Une pandémie mondiale avec confinements, fermetures des frontières et un arrêt brutal des activités économiques…

La question qui se pose est : est-ce que les contrats d’assurance existants couvraient ce genre de risques ou non ?

Le débat s’est posé dans certains pays et a même eu des prolongements judiciaires…

La pandémie de Covid-19 est en train de reculer mais le risque qu’il y ait d’autres pandémies ou des événements de ce genre, est certain.

Les assureurs et les réassureurs du monde entier se demandent s’il ne faut pas anticiper et préparer des produits pour faire face, à l’avenir, à ce genre de questions.

C’est le grand débat actuellement sur le marché international.

Et nous, nous ne pouvons pas rester en marge du marché mondial.

Il y aura des conclusions à l’issue de la rencontre d’Oran, qui vont servir de base pour le marché de l’assurance et de la réassurance.

Les plus lus