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Le gouvernement français veut accélérer les expulsions d’étrangers en situation irrégulière

Le gouvernement français veut accélérer les expulsions d’étrangers en situation irrégulière

En France, le durcissement de la politique migratoire se confirme. Pour le gouvernement d’Emmanuel Macron, l’équation est simple : si la France veut accueillir les demandeurs d’asile qui fuient des pays en en conflit, elle va devoir expulser ceux qu’elle considère comme des « migrants économiques ».

Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, l’a répété ce matin sur la radio RTL : « Si nous accueillions tout le monde, nous ne pourrions pas les accueillir dans de bonnes conditions ». Il a reconnu avoir demandé aux préfets « d’agir rapidement » pour expulser les migrants en situation irrégulière.

« Aujourd’hui en France, nous avons 95.000 demandes par an, ça veut dire une grande ville chaque année », a-t-il affirmé. « Nous avons décidé de pouvoir accueillir celles et ceux qui sont réfugiés des théâtres de guerre, qui sont prisonniers politiques, mais en même temps d’essayer de mener une politique qui permette que les migrations économiques soient gérées de manière autre », a expliqué le ministre français.

« Bien sûr, je pense que ceux qui sont déboutés du droit d’asile doivent aujourd’hui être expulsés », a ajouté l’ancien maire socialiste de la ville de Lyon, qui a révélé une hausse de 14% des expulsions « sur les onze premiers mois de l’année ».

Le gouvernement français va débattre d’un projet de loi sur l’immigration début janvier. Les mesures de durcissement qui ont fuité dans la presse suscitent l’inquiétude des associations de défense des immigrés. Ce lundi, des journaux de gauche ont critiqué le gouvernement Macron. « Le projet en débat accélère les expulsions, allonge la durée de rétention et installe la France dans le cortège indigne des pays qui se murent », dénonce par exemple L’Humanité.

« Il faut accélérer l’instruction de ce qui relève du droit d’asile, et être plus ferme et donner des signaux clairs à l’égard de l’immigration illégale », a répliqué Richard Ferrand, président du groupe parlementaire LaREM à l’Assemblée nationale.

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