
Le Liban devrait utiliser le Hezbollah comme principal levier dans le bras de fer qui l’oppose à Israël au sujet des ressources gazières dans ses fonds marins, a affirmé vendredi le chef de ce puissant parti chiite, Hassan Nasrallah.
Le Liban a récemment signé son premier contrat de prospection d’hydrocarbures en Méditerranée avec un consortium formé par le groupe pétrolier français Total, l’italien ENI et le russe Novatek.
A lire aussi : Jamel Debbouze : son restaurant à Paris épinglé pour vente de vins israéliens
Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël.
« Dans cette bataille, la seule force dont vous disposez est la résistance », a lancé dans un discours télévisé le chef du Hezbollah, poids lourd de la vie politique libanaise et ennemi juré d’Israël.
A lire aussi : Le Sahara occidental au Ticad 2025 : nouveau revers pour le Maroc
« Si Israël vous menace, vous pouvez le menacer », a-t-il affirmé, interpellant le gouvernement dont son parti est membre.
« Si les Américains vous demandent de coopérer avec eux pour dissuader Israël (de faire la guerre), dites aux Américains de répondre à vos revendications » si ils veulent dissuader le Hezbollah de se lancer dans un conflit, a ajouté M. Nasrallah dont le mouvement a livré une guerre à l’Etat hébreu en 2006.
A lire aussi : Gaza : l’ONU déclare officiellement l’état de famine et accuse Israël
Il a ainsi appelé le gouvernement à négocier « en position de force », dans une allusion à la médiation américaine en cours.
Les Etats-Unis ont dépêché le 6 février à Beyrouth le secrétaire d’État adjoint pour les affaires du Proche-Orient, David Satterfield.
La tournée du responsable américain, qui dure depuis dix jours, s’est greffée à la visite jeudi à Beyrouth du chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, dans le cadre d’une tournée régionale.
M. Tillerson a affirmé jeudi que des contacts étaient entrepris « avec les gouvernements du Liban et d’Israël pour faire en sorte que la frontière reste calme » entre les deux pays.