
Le lycée français d’Algérie, ou lycée international Alexandre Dumas (LIAD), fait face à une très forte demande d’inscription. Une demande si largement supérieure à ses capacités d’accueil que de nombreux français installés en Algérie et les binationaux se voient refuser l’inscription pour leurs enfants. La question a atterri au parlement français où une sénatrice a interpellé le Quai d’Orsay.
Dans une question écrite publiée au Journal officiel français le 24 juillet 2025, Hélène Conway-Mouret, sénatrice représentant les Français de l’étranger, a attiré l’attention du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur ce qu’elle a décrit comme des “difficultés d’accès à l’enseignement français pour les élèves français et binationaux en Algérie”.
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Rappelant que le LIAD d’Alger “subit un engorgement qu’il ne peut résorber”, la parlementaire a souligné que la situation est “devenue structurelle” en raison de la dégradation des relations entre l’Algérie et la France qui “entrave toute perspective d’extension” du réseau des établissements scolaires français en Algérie.
Le LIAD se retrouve ainsi face à une “demande massive” d’inscriptions de la part de familles françaises ou binationales qui souhaitent s’installer ou se ré-installer en Algérie.
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Une sénatrice française signale la saturation du lycée français d’Alger
Dans certaines classes, note la parlementaire, l’offre existante est d’une seule place pour une soixantaine de candidatures, précise-t-elle. Selon elle, des élèves issus du système éducatif français, y compris d’établissements du réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), se voient ainsi refuser une inscription “faute de place”.
La sénatrice propose toutefois une solution palliative “dans l’attente d’une amélioration des relations bilatérales”. Elle suggère l’assouplissement des conditions d’accès aux cours réglementés du Centre national d’enseignement à distance (CNED). Ces cours restent réservés aux élèves inscrits l’année précédente et cela empêche de nombreux d’élèves de bénéficier d’une “alternative éducative pourtant crédible et encadrée”.
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Hélène Conway-Mouret souligne que cette solution, proposée par un conseiller des Français de l’étranger, semble être en cours de réflexion et interpelle le Quai d’Orsay s’il envisage de lever cette condition préalable d’inscription au CNED pour “alléger la pression” qui pèse sur le lycée français d’Alger.