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Le Maroc acquiert de nouvelles armes d’Israël en pleine guerre à Gaza

Le Maroc acquiert de nouvelles armes d’Israël en pleine guerre à Gaza

Par irishmaster / Adobe Stock
Maroc - Israël

Le choix du Maroc d’opter pour Israël au détriment de la France pour ses achats d’armes se confirme. En pleine guerre contre Gaza et alors que de nombreux pays occidentaux appellent à des sanctions contre Israël, le royaume apporte un soutien de poids à son allié israélien en passant une nouvelle commande d’équipements militaires pour son armée.

La nouvelle commande marocaine auprès de l’Israélien Elbit Systems porte sur des tourelles de combat destinées à équiper les véhicules blindés de transport de troupes WhAP 8×8 des forces armées royales, rapporte le site marocain Yabiladi, vendredi 30 mai.

Les WhAP 8×8 sont fabriqués au Maroc en partenariat avec l’entreprise indienne Tata. Leurs canons d’origine de 30 mm seront remplacés par des canons de 105 mm et 120 mm, similaires à ceux utilisés sur les chars israélien Sabra. Les nouvelles tourelles sont conçues par Elbit pour s’adapter aux conditions géographiques et topographiques du Maroc, indique la même source.

En février dernier, le Maroc a conclu avec Elbit Systems un contrat pour la fourniture de 36 pièces d’artillerie autotractées ATMOS 2000. Elbit a été préféré au Français KNDS, qui ciblait aussi ce marché de 350 millions de dollars.

Le Maroc confirme sa préférence pour l’armement israélien 

Le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations en décembre 2020 et ont signé en novembre 2021 un protocole de coopération militaire et sécuritaire, le premier du genre entre l’État hébreu et un pays arabe. Depuis, le Maroc a multiplié les commandes d’armements israéliens, s’élevant à plusieurs centaines de millions de dollars.

En juillet dernier, le royaume a passé une commande pour l’acquisition d’un satellite espion israélien pour 1 milliard de dollars.

En avril 2024, l’Israélien BlueBird Aero Systems a annoncé un projet d’ouverture d’une usine de production de drones au Maroc. Les travaux ont démarré en décembre dernier.

En février dernier, le média français d’extrême-droite Frontières expliquait cette tendance par "des problèmes de maintenance rencontrés avec le matériel français livré en 2022", les tensions de ces dernières années entre Rabat et Paris sur le Sahara occidental et le contexte plus global du recul des exportations françaises d’armement.

Si les deux pays ont traversé en effet une période de froid ces dernières années, leurs relations se sont réchauffées en juillet 2024 après la décision de Paris de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Les observateurs ont toutefois noté que le rapprochement franco-marocain n’a pas impacté les nouveaux choix du royaume concernant ses achats d’armes.

La stratégie du Maroc n’est pas sans risques avec une opinion publique interne de plus en plus opposée à la normalisation avec Israël, souligne-t-on.

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