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Le Maroc annule des rencontres avec des officiels français

Le Maroc annule des rencontres avec des officiels français

Les relations entre le Maroc et la France, déjà froides depuis la découverte de l’espionnage du téléphone du président Emmanuel Macron, se sont détériorées davantage après l’adoption par le Parlement européen d’une résolution condamnant les atteintes aux libertés dans le royaume.

La résolution, votée jeudi 19 janvier, a été proposée par le groupe Renew Europe, comprenant entre autres des députés français du parti d’Emmanuel Macron.

| Lire aussi : Le Maroc à nouveau dans le viseur du Parlement européen

Il est notamment reproché au Maroc son « abus » dans le recours aux accusations de crimes sexuels contre les journalistes indépendants, dont plusieurs ont été condamnés à de lourdes peines de prison.

La résolution a aussi condamné le rôle des services marocains dans la corruption de députés européens afin d’influencer la politique étrangère de l’Europe. Le scandale a éclaté il y a quelques semaines et l’enquête de la justice belge, toujours en cours, a pu déterminer formellement l’implication de DGED (renseignement extérieur) et de la diplomatie marocaine.

Le Maroc en colère contre la France

L’adoption de la résolution du Parlement européen a suscité de vives réactions à Rabat. Les deux chambres du parlement marocain, réunies en congrès, ont décidé de reconsidérer leurs relations avec l’institution de Strasbourg. Politiques, analyses et médias ont été en outre unanimes à pointer du doigt la France et son président, ainsi que l’Algérie.

Les Marocains ne décolèrent pas après cette mise au pilori très médiatisée. Selon la presse locale, citant des « chancelleries étrangères », deux rencontres « importantes » avec des responsables français ont été annulées.

Le Desk.ma précise que ces rencontres sont en lien avec la visite au Maroc les 23 et 24 janvier du responsable Afrique et Moyen-Orient de la direction générale de l’armement au ministère français de la Défense, et la tenue d’une réunion du comité consultatif mixte de la coopération judiciaire, prévue les 30 et 31 janvier.

Les autorités marocaines ont invoqué des « motifs d’agenda et d’organisation logistique » pour annuler ces rencontres. Un argument que la partie française aurait trouvé peu convaincant, selon la même source.

Le journal marocain écrit que la visite du responsable du ministère français de la Défense, qui a coïncidé avec le déplacement à Paris du chef d’état-major de l’armée algérienne, le général d’armée Saïd Chanegriha, « pourrait s’apparenter pour Rabat à un lot de consolation

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