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Le Maroc convoque l’ambassadeur d’Algérie à Rabat

Le Maroc convoque l’ambassadeur d’Algérie à Rabat

L’ambassadeur d’Algérie à Rabat, Abdelhamid Abdaoui, a été convoqué mardi 9 juin par le ministre des Affaires étrangères du Maroc suite aux accusations du porte-parole de la Présidence, Belaïd Mohand-Oussaid, à l’égard du consul général du royaume à Oran, rapporte ce jeudi le média marocain Le360.

Belaïd Mohand-Oussaid avait accusé le mardi 9 juin le consul général du Maroc à Oran d’être « un agent des services de renseignements marocains qui a été désigné consul à Oran pour d’autres raisons ». Le consul était au cœur d’une polémique entre les deux pays ayant provoqué le départ du consul d’Algérie.

Selon le porte-parole de la présidence algérienne, la décision a été prise à la demande de l’Algérie. « Nous avons demandé son départ. Son comportement était prévisible. Nous avons découvert que c’est un agent des services de renseignements marocains qui a été désigné consul à Oran pour d’autres raisons », a affirmé M. Mohand-Oussaid, estimant que « la page de cet incident est tournée ».

En réaction, le chef de la diplomatie marocaine fait part dans un communiqué de sa « consternation » suite aux « graves » déclarations du porte-parole de la présidence algérienne. « Le Maroc exprime sa consternation face à ces allégations émanant d’un représentant d’une institution censée faire preuve de discernement et de retenue », a affirmé Nasser Bourita.

« Le Maroc rejette ces assertions ridicules et sans fondement », a indiqué M. Bourita, précisant que « le rappel du Consul a été décidé à l’initiative exclusive du Maroc même s’il s’est toujours acquitté de ses fonctions de manière tout à fait convenable et professionnelle ».

Rabat n’a pas annoncé officiellement la convocation de l’ambassadeur d’Algérie à Rabat. Mais une source diplomatique citée par Le360, site réputé proche du palais royal, explique qu’« un consul travaille en étroite collaboration avec les autorités du pays où il est accrédité. Compte tenu du lynchage médiatique auquel a été livré notre consul à Oran, il n’était plus possible qu’il poursuive son travail dans ces conditions-là et le Maroc a décidé de le rappeler immédiatement ».

La même source a également réfuté l’accusation de Belaïd Mohand-Oussaid quant à l’appartenance du consul marocain aux services de renseignements de son pays. « Selon la convention de Vienne sur les relations diplomatiques, la désignation d’un consul est soumise à l’exequatur, qui est l’acte par lequel l’Etat de résidence d’un nouveau chef de poste consulaire habilite ce dernier et l’admet ainsi officiellement à exercer ses fonctions sur son territoire », explique un ancien diplomate cité par Le360.

Selon la même source, le désormais ancien consul général du Maroc à Oran, Boutaher Aherdane, a commencé sa carrière internationale en tant que diplomate, en 1995, à Oran avant d’être accrédité en tant que consul à Abu Dhabi (Emirats arabes unis), Nouakchott (Mauritanie) et à Kinshasa (RD Congo).

Le Maroc, qui prétend que la vidéo à l’origine de la crise est un montage, n’a pas rendu public « son » contenu de la conversation que le consul a eue avec des ressortissants de pays où il a traité l’Algérie de « pays ennemi ».

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