Ahmed Ouyahia a tiré à boulets rouges, ce jeudi 21 septembre, sur une partie de l’opposition qu’il qualifie de « radicale » dans ses réponses aux interventions des députés autour du plan d’action du gouvernement.  Dans ce qu’il a présenté comme une réponse politique, le Premier ministre s’est particulièrement attaqué au MSP. « Certains dans cette famille politique ne savent plus ce qu’ils sont », a-t-il lâché après avoir rendu hommage au fondateur du mouvement, Mahfoud Nahnah. « On ne sait pas s’ils veulent la révolution, le dialogue, une discussion, la participation », a lancé Ahmed Ouyahia sur un ton ironique.

À l’issue de l’adoption du plan d’action du gouvernement, le chef du groupe du MSP a répondu aux attaques du Premier ministre. « Ahmed Ouyahia a envoyé un message négatif dans sa réponse aux interventions des députés et des chefs de groupes (…). Il n’a pas le droit de faire ce genre de jugements et d’accusations. Il devait être le Premier ministre de tous les Algériens et de toutes les composantes de la société algérienne », a estimé Nasser Hamdadouche dans une déclaration faite à la presse avant de critiquer la « tendance éradicatrice » et « hautaine » du Premier ministre.

Ahmed Ouyahia « ne croit pas au dialogue, à l’opinion de l’autre ou à l’alternance au pouvoir. Il a gâché sa chance d’aller vers un dialogue national global avec tous les partenaires », poursuit Nasser Hamdadouche qui estime que Ouyahia n’a pas le droit de parler de Mahfoud Nahnah. « Le dernier qui peut parler de cheikh Nahnah est Ahmed Ouyahia parce qu’il fait partie du pouvoir qui a commis des crimes contre sa personne » notamment à travers la « fraude lors de la présidentielle de 1995 puis lors des législatives de 1997 », a dénoncé le chef du groupe du MSP.

Nasser Hamdadouche a assuré également que son parti « continuera à faire dans la résistance politique et travailler pour un changement à l’intérieur des institutions de l’État »