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Le PDG de Saudi Aramco prédit une pénurie de pétrole dans les années à venir

Le PDG de Saudi Aramco prédit une pénurie de pétrole dans les années à venir

Le pétrole a ouvert en baisse, mardi 18 avril, passant la barre de 55 dollars, après l’annonce, lundi, de la hausse de la production liée au schiste aux États-Unis.

Mardi, à 13:30 GMT, le Brent, référence pour le pétrole algérien, était à 55,06 dollars, après avoir baissé jusqu’à 54,73 dollars.

En mai, la production de schiste américain pourrait augmenter de 123.000 bpj pour atteindre 5,19 millions de bpj, indique Reuters. Ce serait la plus haute production mensuelle aux États-Unis, depuis novembre 2015. Une telle hausse pourrait contraindre l’Opep à aller encore plus loin dans la réduction de sa propre production.

Plusieurs pays ont indiqué qu’ils souhaitaient une prolongation, au-delà du mois de juin, de l’accord de réduction mis en place par l’Opep et les pays producteurs non membres en décembre dernier. Lundi toutefois, le ministre saoudien de l’Énergie, Khalid al-Falih, a indiqué qu’il était encore trop tôt pour envisager une extension, rapporte Reuters.

Pour Amin Nasser, patron du géant national pétrolier saoudien Saudi Aramco, bien que les marchés se stabilisent et que la production américaine augmente, une pénurie de pétrole pourrait se produire : dans les décennies à venir, le pétrole risque de manquer, suite à la réduction de 1000 milliards de dollars des investissements dans la production depuis 2014, indique M. Nasser, selon le Financial Times.

L’État saoudien se prépare actuellement à introduire Aramco en bourse, dans ce qui pourrait être la plus grande offre publique d’achat initiale du monde.

Selon M. Nasser, la demande en pétrole ne va pas baisser et le pétrole jouera un rôle central dans les décennies à venir. Il faudra 20 millions de barils par jour pour répondre à la demande, qui ira en augmentant, dans un contexte de déclin de l’exploitation des gisements naturels, alors que les découvertes de pétrole conventionnel ont baissé de plus de la moitié au cours des 4 dernières années par rapport aux quatre années précédentes, a-t-il souligné.

"Cela représente une grande capacité de production, et les investissements actuels – qui sont principalement plus faibles et à court terme – ne suffiront pas à nous y amener", a-t-il déclaré lors d’un sommet sur l’énergie à New York, selon le Financial Times, indiquant aussi que les grandes compagnies pétrolières n’allaient probablement pas investir dans de grands projets. Une pénurie pourrait s’ensuivre, a-t-il prévenu.

Aramco anticipe une augmentation de la demande des marchés asiatiques, qui reçoivent déjà 60 à 70% de ses exportations. Le géant pétrolier approuve les projets d’investissement sur le long terme et considère que l’augmentation de la demande soutiendra l’expansion du raffinage, notamment aux États-Unis et en Asie, indique Reuters. La compagnie s’attend aussi à doubler sa production de gaz dans les dix prochaines années.

Dans le même temps, le royaume a indiqué avoir pour objectif de produire 10% de son énergie à partir de sources renouvelables dans les six années à venir, rapporte l’agence. Cet objectif entre dans le cadre du programme de réforme économique Vision 2030, qui vise entre autres à assurer l’avenir énergétique du pays en réduisant le recours au pétrole. Cela permettrait de libérer davantage de pétrole pour les exportations, et d’augmenter ainsi l’évaluation d’Aramco.

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