Économie

Le pétrole a gagné 33% depuis le début de l’année

Le cours du baril de pétrole Brent, référence pour le pétrole algérien, a terminé la semaine dernière en hausse à 71,94 dollars. Il continue ainsi une tendance haussière observée avec une hausse de près de 33% depuis le début de l’année.

Plusieurs investisseurs parient sur le maintien de cette tendance compte tenu des climats d’incertitudes dans de nombreux pays pétroliers, dont l’Algérie, rapporte ce dimanche l’agence Blomberg.

Le site spécialisé Zonebourse voit de son côté la hausse des cours du pétrole « un retracement de la chute des cours enregistrée sur le dernier trimestre 2018, lorsque le Brent culminait à près de 85 USD le baril », et accorde du crédit à la stratégie et les efforts déployés par l’Opep+ qui ont conclu en fin d’année dernière un accord de réduction de la production pétrolière.

« La production de l’organisation a ainsi drastiquement diminué sur le mois de mars, une baisse saluée par le marché, mais qui reste en partie alimentée par le déclin de la production iranienne et vénézuélienne, en proie à des sanctions. A cela se greffent des facteurs géopolitiques susceptibles de perturber davantage l’offre mondiale », explique la même source.

Plusieurs pays producteurs de pétrole, à l’image de la Libye, le Venezuela, l’Iran et l’Algérie, sont affectés à degrés divers par une crise interne ayant affecté ou pouvant encore affecter leur production pétrolière durant les prochains mois.

Le maintien de la tendance haussière n’est cependant pas garanti, et des incertitudes demeurent quant à la capacité de l’Opep+ de maintenir ses réductions de production. Le cartel et ses partenaires doivent se réunir au mois de juin pour décider du prolongement ou non des accords de réduction de la production. Cité par Les Echos, un conseiller du ministre saoudien de l’Energie a pour sa part indiqué ce vendredi s’attendre à ce que le marché pétrolier soit « bien équilibré » cette année.

« Cette année, nous avons vu la mise en œuvre de la décision de l’Opep+. Il est possible d’étendre la réduction de production jusqu’à la fin de l’année en fonction des conditions de marché », a déclaré Ibrahim al-Muhanna lors d’une conférence sur le pétrole à Paris.

« Nous pourrions voir la balance basculer de quelques millions de barils dans un sens ou dans l’autre dans les prochaines semaines », a estimé Leo Mariani, analyste chez KeyBanc Capital Markets, cité par Bloomberg. « Le potentiel de nouvelles ruptures d’approvisionnement est incroyablement élevé, mais le marché est également de plus en plus incertain », a-t-il ajouté.

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