Économie

Le pétrole au plus bas depuis fin 2018

Les prix du pétrole ont poursuivi leur chute ce vendredi, pour la cinquième semaine consécutive, touchés par la panique qui s’est emparée des marchés financiers dans le sillage de l’accélération de la propagation du nouveau coronavirus.

Les prix du pétrole ont encaissé cette semaine leur plus importante chute hebdomadaire depuis 2008 à New York, depuis 2016 à Londres, souligne l’agence AFP.

Le baril de référence aux États-Unis a terminé vendredi en baisse de 4,9%, à 44,76 dollars. Sur la semaine il a dégringolé de 16,1%. A Londres, le baril de Brent, référence pour le pétrole algérien, a plongé de 2,88%, à 49,88 dollars. Il a chuté de 14,10 % sur la semaine.

Tous deux sont à des niveaux plus vus depuis fin 2018.

« Le WTI comme le Brent tombent en réaction à la baisse de la demande en brut, qui ne touche plus seulement la Chine mais l’ensemble du monde désormais », explique Andy Lipow, de Lipow Oil Associates cité par l’AFP.

Si la Chine était jusqu’à peu l’unique foyer mondial de l’épidémie de pneumonie virale, le risque s’est de fait démultiplié avec l’émergence de nouveaux pays-sources comme la Corée du Sud, l’Iran et l’Italie. « Des voyages et conférences sont annulés, ainsi que tous les services qui y sont associés », rappelle M. Lipow.

Face à ce repli de la demande, l’offre reste abondante sur le marché mondial. La production américaine de brut reste notamment à son niveau record – les États-Unis extrayant en moyenne 13 millions de barils par jour (mbj) depuis plusieurs semaines, ce qui tire un peu plus les prix du baril américain vers le bas que ceux du Brent, estime M. Lipow.

Les acteurs du marché se tournent désormais vers les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, qui doivent se retrouver les 5 et 6 mars à Vienne pour tenter d’apporter côté offre une réponse à la mesure des risques qui pèsent sur la demande.

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