Économie

Le pétrole au plus haut depuis deux ans

Le baril de Brent, pétrole de référence pour le Sahara Blend algérien, s’établissait ce lundi au-dessus de la barre des 72 dollars, un seuil qui n’avait pas été atteint depuis plus de deux ans, rapportent plusieurs médias spécialisés.

Le baril de WTI américain a quant à lui dépassé la barre symbolique des 70 dollars, une première depuis 2018.

De manière générale, les cours du pétrole sont portés par la conjonction de trois facteurs, explique La Tribune.

D’abord, l’espoir du retour à la normale cet été aux États-Unis, plus grand consommateur de pétrole dans le monde.

Ensuite, les cours sont soutenus par une offre contenue par l’action concertée de l’accord Opep+ rassemblant les États-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de pays alliés à l’image de la Russie.

« L’action de l’Opep+ pour limiter l’offre et les programmes de vaccination à travers le monde ont permis d’épuiser une partie des stocks mondiaux de brut, ce qui explique la hausse des prix », a expliqué Tamas Varga, analyste chez PVM cité par la même source.

Enfin, l’absence de réaction des producteurs de l’or noir en dehors de l’accord Opep+ a contribué à maintenir des cours de pétrole élevés.

« La réponse des producteurs qui ne font pas partie de l’alliance est limitée », a souligné Eugen Weinberg, analyste chez Commerzbank, mettant en avant le fait que le nombre de puits actifs n’a pas augmenté aux États-Unis la semaine dernière.

« De manière générale, les forages restent modestes depuis quatre mois quand on pense que les prix ont grimpé de près de 30 % », a expliqué M. Weinberg cité par All News, précisant que « cette prudence n’est pas due à des considérations économiques, mais à des questions environnementales » car « les investisseurs dans le pétrole de schiste vont devoir être plus prudents dans le futur ».

« Il y a beaucoup de place pour l’optimisme », a estimé pour sa part Bob Yawger, responsable chez Mizuho Securities, cité par le site spécialisé Oil Price. « L’été et la réouverture de l’économie sont positifs sur la demande » et « il semble beaucoup moins probable que nous ayons bientôt des barils iraniens que ce n’était le cas la semaine dernière », a-t-il souligné.

L’Opep a de son côté affirmé avoir noté « le renforcement continu des fondamentaux du marché, la demande de pétrole montrant des signes clairs d’amélioration et les actions de l’OCDE en baisse alors que la reprise économique se poursuivait dans la plupart des régions du monde alors que les programmes de vaccination s’accéléraient ».

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