Économie

Le pétrole chute lourdement, au plus bas depuis 18 ans

La situation ne s’améliore pas pour les cours du pétrole. Ce mercredi, ils ont fortement baissé, à leur plus bas depuis près de 20 ans. À New York, le baril de WTI terminé à 20,37 dollars, en baisse de 24,4% et tombant à son plus bas niveau depuis février 2002.

Le baril de Brent, référence pour le pétrole algérien, a clôturé à 24,88 dollars à Londres, en baisse de plus de 13%, à son plus bas depuis mai 2003. Le WTI et le Brent ont perdu plus de 60% de leur valeur depuis le dernier pic atteint début janvier après l’escalade de tensions entre les États-Unis et l’Iran.

Les cours pâtissent de la propagation de la pandémie du coronavirus qui affecte les principales économies mondiales. Depuis quelques jours, les principales économies mondiales sont presque à l’arrêt du fait des mesures de confinement ou de restriction des déplacements décidés par les gouvernements pour enrayer la progression de la maladie.

Vers un baril à 20 dollars

Le baril est également victime de la guerre commerciale que se livrent l’Arabie saoudite et la Russie depuis l’échec du dernier sommet Opep+. Les deux pays promettent d’inonder le marché dès avril prochain. Face à une demande en forte baisse, la perspective d’un marché suralimenté tire les prix vers le bas.

« La pression à la baisse devrait se poursuivre jusqu’à ce que l’Arabie saoudite et la Russie redeviennent raisonnables», a estimé mercredi Carsten Fritsch, de Commerzbank, cité par l’agence AFP.

Dans ce contexte, l’analyste Bjarne Schieldrop, de SEB, voit les prix atteindre les 20 dollars le baril, voire «encore moins» en cas d’écart entre offre et demande de l’ordre de 10 millions de barils par jour au deuxième trimestre, a-t-il expliqué à l’AFP. «Je ne pense pas que les 20 dollars le baril soient tenables pour beaucoup de producteurs dans le monde», a estimé Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.

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