Économie

Le pétrole démarre la semaine en hausse : le Brent au dessus de 27 dollars

Après un début en baisse, les cours du pétrole ont fini en hausse ce lundi pour la 4e séance de suite, profitant de l’entrée en vigueur vendredi 1er mai de l’accord Opep+ sur une réduction historique de la production de près de 10 millions de barils par jour, afin d’enrayer la baisse des prix de l’or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord (référence pour le pétrole algérien) pour livraison en juillet s’est établi à 27,20 dollars à Londres, en hausse de 2,9% par rapport à la clôture de vendredi.

À New York, le baril West Texas Intermediate (WTI) pour juin a grimpé de 3,1%, à 20,39 dollars.

« Le marché est aux prises avec une forte hausse de la production de l’Opep + en avril, qui n’est pas vraiment une surprise, mais préfère miser sur un respect strict de l’accord historique de réduction », indique Robbie Fraser de Schneider Electric, cité par l’agence Reuters.

Outre les pays de l’Opep+, la production de pétrole des États-Unis a baissé pour la quatrième semaine de suite, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA).

« Le forage continue de baisser fortement semaine après semaine, les gros producteurs ayant fait part de leur intention de réduire le nombre de leurs appareils de forage jusqu’à 75%, ce qui suggère une poursuite de la chute de la production », analyse M. Fraser.

Mais rien n’est acquis. Les prix du pétrole « restent sous pression en raison des inquiétudes concernant la demande et les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine », prévient Al Stanton, de RBC.

Ce lundi, la tension est montée d’un cran entre la Chine et les États-Unis, au sujet de l’origine du nouveau coronavirus Covid-19.

La télévision publique chinoise a répondu au secrétaire d’État américain Mike Pompeo en qualifiant de « déments et imprécis » les propos qu’ils tenus où il fait part de l’existence de « preuves immenses » que le coronavirus est sorti d’un laboratoire de Wuhan en Chine, berceau initial de la pandémie.

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié ce lundi de « spéculatives » les déclarations des hauts responsables américains (Donald Trump et Mike Pompeo) affirmant disposer de preuves que le Covid-19 provient d’un laboratoire de Wuhan en Chine, d’où est partie de la pandémie fin décembre dernier.

« Une éventuelle reprise des hostilités commerciales » entre Pékin et Washington « est la dernière chose dont les marchés du pétrole ont besoin en ce moment », estime Jeffrey Halley, de Oanda.

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