Les cours du pétrole s’envolaient ce lundi 3 décembre de plus de 5% après la trêve commerciale conclue par Donald Trump et Xi Jinping lors d’un sommet du G20 à Buenos Aires et l’annonce que Moscou et Ryad étaient disposés à continuer de limiter leur production.
Vers 8h30, le baril de Brent, référence pour le pétrole algérien, cotait à 62,09 dollars.
À Buenos Aires, Washington a notamment décidé de suspendre pour 90 jours l’imposition de nouveaux droits de douane sur 200 milliards de dollars de produits importés de Chine, le temps pour les deux pays de tenter de s’entendre sur des « changements structurels » dans leurs relations commerciales.
La guerre commerciale entre les deux premières économies mondiales a fait craindre un ralentissement de la croissance et partant, une chute de la demande d’or noir, le tout dans un contexte de surabondance de l’offre.
Les marchés réagissaient aussi favorablement à l’annonce faite samedi au G20 par le président russe Vladimir Poutine selon laquelle son pays et l’Arabie saoudite étaient disposés à « prolonger » leur accord de restriction de la production, a relevé Stephen Innes, analyste chez Oanda.
L’accord arrive en principe à expiration à la fin de l’année. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, lesquels représentent plus de la moitié de la production mondiale, se réunissent cette semaine à Vienne pour en discuter.
La plupart des analystes s’attendent à une réduction de l’ordre d’un million de barils par jour, mais certains jugent que cela ne sera peut-être pas suffisant à faire remonter des cours qui avant ce rebond avaient perdu de 30% depuis début octobre.
Les investisseurs s’intéressent aussi à l’annonce par l’Alberta d’une réduction de 8,7% de la production pétrolière de cette province canadienne qui renferme les troisièmes réserves de la planète, a souligné M. Innes.