Le cours du baril de Brent, pétrole de référence pour le Sahara Blend algérien, dépassait ce mardi la barre des 29 dollars, porté par un optimisme d’un « retour à la normale » suite aux premiers processus de déconfinement lancés à travers le monde, rapportent plusieurs médias.
A 11h45 GMT, le Brent était coté à 29,24 dollars en hausse de 4,65% par rapport à la veille, et ce après avoir atteint 29,42 dollars en séance. Pour le pétrole américain, coté à New York, il gagnait 8,93%, à 22,21 dollars à 09h30 GMT.
Une quinzaine d’États européens, dont les plus endeuillés comme l’Italie et l’Espagne, ont en effet entrepris lundi d’alléger les mesures de confinement imposées depuis des semaines à leurs populations. « Les fondamentaux du pétrole montrent enfin des signes d’amélioration et les prix réagissent positivement », a déclaré l’expert des marchés mondiaux d’AxiCorp, Stephen Innes, cité par Capital.
« Les réserves ont commencé à diminuer rapidement avec des signes d’une amélioration de la demande alors que les économies importantes sont à leur premiers pas d’une réouverture », a-t-il ajouté. « Le pire est peut-être passé pour le pétrole », estime pour sa part Naeem Aslam, analyste d’Avatrade cité par Le Soir. Ce dernier se base sur de nombreux signes tels que « réductions de l’offre, plus ou moins volontaires », et à une « courbe de la demande qui pourrait s’inverser ». »
« Mais l’idée que nous allons nous déplacer autant qu’avant est fantaisiste, du moins à court terme », rappelle Neil Wilson de Markets.com, cité par la même source.
L’équilibre de marché est également encouragé par des coupes importantes au niveau de l’offre. Lundi, les cours du pétrole ont fini en hausse pour la quatrième séance de suite, profitant de l’entrée en vigueur début mai de quotas de production décidé par les pays participants à l’accord Opep+. En effet, depuis vendredi et jusque fin juin, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs principaux partenaires, réunis au sein de l’Opep+, retirent du marché 9,7 millions de barils par jour afin de tenter de stabiliser les prix, après un mois d’avril particulièrement horrible à l’or noir.
Les procédures de déconfinement qui se généralisent progressivement à travers la planète, notamment sur le continent asiatique, ont pour conséquence une hausse de la demande, affirme pour sa part une analyse de Caradisiac, ajoutant que celle-ci se conjugue à des baisses de productions décidées par les pays producteurs, qui voulaient limiter les stocks mortifères pour leurs affaires, pour provoquer une remontée des cours.