Le monde se prépare à un autre choc pétrolier. Portés par la guerre en Ukraine, les prix du pétrole ont atteint des niveaux jamais vus depuis 2008. À près de 140 dollars ce lundi, le baril de Brent de la mer du Nord, n’est plus loin du record historique enregistré cette même année, à 147 dollars.

Et ce n’est peut-être pas fini. L’évolution du conflit russo-ukrainien pourrait porter les prix à des niveaux jamais atteints.

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Un baril à 200 dollars est désormais possible à très court terme. La prévision est faite par des analystes reconnus, comme Alexandre Andlauer, analyste financier pour Kpler, qui estime dans une interview à L’Express.fr que le baril pourrait rapidement atteindre les 200 dollars.

Lourdes répercussions

Tout en reconnaissant qu’il n’est pas facile de prédire l’évolution de la situation en Ukraine, Bank of America indique dans une note publiée ce lundi 7 mars qu’un éventuel boycott du pétrole russe par l’Occident constituerait un choc majeur pour les marchés mondiaux.

Selon les experts de la banque américaine, chaque mouvement de l’offre ou de la demande d’un million de barils par jour peut entraîner une variation des prix (hausse ou baisse) d’environ 20 dollars le baril.

Suivant les volumes de production et d’exportation de la Russie qui est le deuxième plus grand exportateur de brut au monde derrière l’Arabie saoudite, il pourrait manquer sur les marchés mondiaux plus de 5 millions de barils par jour si la plupart des livraisons de ce pays venaient à s’estomper.

Les prix pourraient alors atteindre les 200 dollars le baril, même avec l’utilisation des réserves stratégiques et une augmentation de la production de l’Opep. Les répercussions seraient lourdes pour l’économie mondiale. Les États-Unis, qui produisent pourtant autant de pétrole qu’ils en consomment, pourraient voir leur PIB chuter de 1 % en cas d’augmentation des prix de 100 dollars, selon BofA.