Les prix du pétrole entament la semaine en forte hausse. A New York, le baril a grimpé ce lundi 1er octobre à son plus haut niveau depuis novembre 2014.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, a gagné 2,05 dollars pour clôturer à 75,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Le Brent, référence pour le pétrole algérien, a dépassé 85 dollars pour la première fois depuis novembre 2014.
Les investisseurs « continuent à observer avec inquiétude les pertes liées à l’Iran », un des plus grands pourvoyeurs de brut sur le marché mondial, ont souligné les analystes de Schneider Electric.
Même si les sanctions américaines à l’encontre de Téhéran n’entreront théoriquement en vigueur qu’en novembre, les exportations iraniennes ont déjà beaucoup reculé.
A 1,72 million de barils par jour en septembre, elles sont au plus bas depuis février 2016, selon l’agence Bloomberg, qui compile des données obtenues en suivant des tankers par satellite.
Elles ont reculé de 39% par rapport à avril, juste avant que le président américain, Donald Trump, n’annonce le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire iranien.
Les acteurs du marché observent du coup encore plus attentivement comment évolue la production aux Etats-Unis et en Arabie saoudite.
Or, selon les chiffres hebdomadaires de l’entreprise de services pétroliers Baker Hugues diffusés vendredi, le nombre de puits de pétrole a légèrement reculé la semaine dernière aux Etats-Unis, indiquant une potentielle baisse des extractions dans le pays.
Il devient particulièrement difficile d’augmenter le nombre de puits dans le bassin permien, une zone à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique où la production de pétrole de schiste bat son plein depuis quelques années mais qui manque actuellement d’oléoducs pour le transporter.
Donald Trump, qui a récemment multiplié les attaques contre la hausse des prix de l’or noir, a par ailleurs de nouveau abordé le sujet de la stabilité du marché lors d’un entretien téléphonique avec le roi Salmane d’Arabie saoudite, a rapporté la chaîne Al Arabiya TV.
Ryad, tout comme la Russie et l’ensemble des pays impliqués dans un accord de limitation de production, qui a participé à la hausse des prix depuis fin 2016, n’a pas annoncé de hausse de sa production lors de la dernière réunion de suivi, fin septembre à Alger.