Économie

Le pétrole à son plus haut niveau depuis mars

Le cours du baril de Brent, pétrole de référence pour le Sahara Blend algérien, a dépassé ce mardi la barre des 47 dollars, en hausse de 4 % par rapport à son prix à l’ouverture des marchés grâce à l’optimisme engendré par la perspective d’un vaccin à même de mettre fin à la pandémie du coronavirus touchant la planète, rapporte ce mardi le journal britannique Financial Times.

À 17h25, le Brent était coté à 47,8 % en hausse de 4,41 % par rapport à la clôture d’hier. Si les cours restent en l’état, le Brent finira la journée en hausse pour la 5e séance consécutive.

Le cours du Brent a ainsi augmenté de 25 % durant le mois de novembre seulement, et si ce chiffre venait à se maintenir d’ici la fin du mois, cela ferait du mois de novembre l’une des fortes hausses mensuelles enregistrées ces dernières décennies.

La hausse des cours du pétrole s’explique par la série d’annonces par différents laboratoires pharmaceutiques que les essais clinique du vaccin contre le coronavirus ont porté des résultats très encourageants, avec des taux d’efficacité de plus de 90%. De nombreux pays comme l’Allemagne, la France, les États-Unis, l’Espagne ainsi que l’Italie peaufinent déjà leurs plans pour lancer les campagnes de vaccination.

La perspective d’un vaccin mettant fin à la pandémie est ainsi vue par les marchés comme « changeant la donne », bien que les cours demeurent en deçà des 70 dollars le baril, niveau où était le pétrole avant que la pandémie ne frappe la planète.

« La lutte contre le coronavirus s’intensifie et se révèle de plus en plus réussie de semaine en semaine », estime dans ce contexte le courtier de pétrole londonien PVM, expliquant que les acteurs du marché s’empressent d’acheter du pétrole maintenant tant que les prix sont plus bas, entraînant une hausse de la demande et ainsi une hausse logique des cours.

Les prix du pétrole sont également portés par la perspective que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, dont la Russie, prolongeront leur accord de réduction de leur production lors de la réunion, la semaine prochaine, visant à compenser la faiblesse de la demande durant les mois hivernaux.

« Nous continuons de considérer qu’une action coordonnée pour réduire la production comme étant l’action optimale à court terme étant donné la surabondance des stocks encore élevés et la vague actuelle de contaminations surprenante par son ampleur et son intensité », estime dans ce cadre la banque américaine Goldman Sachs.

Les plus lus