Économie

Le pétrole sous la barre des 60 dollars à cause du coronavirus chinois

Le cours du baril de Brent, pétrole de référence pour le Sahara Blend algérien, s’est établi ce lundi à la mi-journée aux alentours de 58 dollars, affecté par l’épidémie du coronavirus de Wuhan en Chine, rapportent plusieurs médias.

Le Brent a perdu plus de 3% ce lundi et près de 10% depuis les cinq dernières séances. Le pétrole connaît ainsi ses plus bas niveaux depuis le mois d’octobre dernier, une situation se compliquant de plus en plus alors que les inquiétudes autour du coronavirus augmentent.

Au moins 80 personnes sont mortes en Chine après avoir été infectées par le nouveau coronavirus apparu à Wuhan (centre du pays), tandis que le nombre de cas suspects a doublé en l’espace de 24 heures, se rapprochant de la barre des 6000.

« Les investisseurs craignent un ralentissement de la croissance chinoise et du secteur du tourisme à l’échelle mondiale, deux facteurs clés de la demande en pétrole », a expliqué Neil Wilson, de Markets.com, cité par Le Figaro. « Quand le moteur économique commence à avoir des ratés, le besoin en essence chute », a résumé de son côté Naeem Aslam, analyste de Avatrade, cité par la même source.

« En fin de compte, nous nous attendons à ce que les marchés du kérosène diminuent beaucoup si cette épidémie persiste, compte tenu de la baisse probable des voyages aériens régionaux », a estimé Damien Courvelin, analyste chez Goldman Sachs, cité par Les Echos.

« Les départs des cinq principaux aéroports chinois ont diminué de près de 800 vols ce week-end par rapport au week-end dernier, tandis que le trafic dans les cinq aéroports les plus proches de Wuhan a diminué de près de 50% ces derniers jours », relève quant à elle une note de la Royal Banque of Canada, citée par la même source.

Dans ce contexte, le ministre de l’Energie Mohamed Arkab, également président de la conférence de l’Opep a affirmé ce lundi à Alger que « l’Organisation suit de près l’évolution des marchés pétroliers en conjonction avec l’évolution de la récente épidémie de coronavirus », rapporte l’agence officielle APS.

« Les premières indications semblent montrer à l’heure actuelle que cette épidémie serait moins virulente que celle du syndrome respiratoire aiguë sévère (SRAS) de 2003 », a indiqué le ministre, estimant par conséquent que « l’impact sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale serait donc faible ».

Les plus lus