
Après avoir condamné le changement de position de l’Espagne sur le conflit au Sahara occidental, le Front Polisario a joint la parole à l’acte ce samedi 9 avril, en suspendant ses contacts avec Madrid.
Le 18 avril, le cabinet royal du roi Mohamed VI a annoncé dans un communiqué que l’Espagne a apporté son soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental occupé. Cette position a été réitérée jeudi lors de la visite de Pedro Sanchez au Maroc.
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Ce changement radical, qui a mis fin à la neutralité de l’Espagne dans le conflit au Sahara occidental, a plongé les relations algéro-espagnoles dans un froid glacial. Le lendemain de cette annonce, l’Algérie a réagi en annonçant avoir rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat. Ensuite, l’Algérie a promis une réponse globale à l’Espagne. Dans la foulée, le PDG de Sonatrach Tewfik Hakkar a même évoqué une éventuelle révision des prix du gaz algérien livré aux Espagnols. L’Algérie est l’un des principaux fournisseurs en gaz de l’Espagne.
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Le Front Polisario pose deux conditions
De son côté, le Front Polisario a annoncé ce samedi qu’il a décidé de monter d’un cran dans sa réaction vis-à-vis de l’Espagne, en suspendant ses contacts avec le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez. Pour reprendre ses relations avec Madrid, le Front Polisario pose deux conditions.
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La première condition est que « l’actuel » gouvernement espagnol « mette fin à l’utilisation de la question sahraouie dans son marchandage misérable avec l’occupant » marocain. La seconde condition posée par le Front Polisario est que le gouvernement espagnol respecte les résolutions de la légitimité internationale qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à respecter les frontières de leur pays telles qu’elles sont internationalement reconnues ».