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Le Pr Tliba s’inquiète de la hausse des tumeurs cérébrales en Algérie

Le Pr Tliba s’inquiète de la hausse des tumeurs cérébrales en Algérie

Le Pr Souhil Tliba, neurochirurgien, alerte sur la hausse des cas de tumeurs cérébrales en Algérie. Cette maladie touche des patients de en plus en plus jeunes

Bien qu’elles progressent à un degré moindre que d’autres cancers, les tumeurs cérébrales sont de plus en plus fréquentes en Algérie.

Interrogé par le journaliste Ahmed Chemache, le Pr. Souhil Tliba, chef de service neurochirurgie au CHU Frantz-Fanon de Blida s’est dit inquiet de la montée des cas de tumeurs cérébrales en Algérie.

Au-delà de la progression constante de cette maladie, c’est l’âge de plus en plus précoce des patients qui suscite également beaucoup d’inquiétudes.

« Ce que nous avons constaté ces derniers temps, c’est que les tumeurs cérébrales touchent de plus en plus de sujets jeunes, notamment des enfants », s’inquiète le Pr Tliba.

La moyenne d’âge des patients atteints de tumeurs cérébrales en Algérie est de 48 ans alors qu’elle est de 59 ans au niveau mondial, précise l’éminent spécialiste.

Les principales causes de tumeurs cérébrales

Parfois, certaines tumeurs laissent peu de chance de survie aux patients, prévient le Pr Tliba.

Le chef de service de neurochirurgie du CHU Frantz Fanon de Blida explique qu’il existe plusieurs facteurs qui favorisent la constitution de tumeurs cérébrales.

Parmi les facteurs de risque, la génétique. Certaines personnes sont prédisposées à être atteintes de tumeurs cérébrales s’il y a des antécédents dans la famille, explique le Pr Tliba.

Ce spécialiste met en garde contre l’utilisation non-réglementée des pesticides dans le domaine de l’agriculture. Des études ont établi des liens entre les pesticides et les tumeurs cérébrales

« Dans l’agriculture, il y a ce qu’on appelle le délai d’avant récolte. Au cours de la période qui suit le traitement par pesticide et avant la récolte, certains n’hésitent pas à essuyer une tomate traitée pour la donner à un enfant, ce qui est très dangereux », affirme-t-il.

Le Pr Tliba estime qu’il ne faut pas négliger et détourner le regard sur la progression des tumeurs cérébrales sous prétexte qu’elles sont moins importantes que d’autres cancers en Algérie, comme celui du sein à titre d’exemple.

Le chef de service neurochirurgie au CHU Frantz Fanon de Blida donne une statistique effrayante qui démontre la progression des cas de tumeurs cérébrales en Algérie.

« Nous opérons deux cas de tumeurs cérébrales par jour sur cinq jours ouvrables. C’est beaucoup et il y a une liste d’attente alors que selon les normes, c’est très difficile d’opérer deux tumeurs par jour. Il s’agit d’interventions très longues qui demandent beaucoup en investissement humain et en équipements », explique le Pr Tliba en précisant que les blocs opératoires sont « surutilisés ».

Les résultats des opérations effectuées au niveau du CHU Frantz Fanon de Blida varient selon la nature des tumeurs traitées, indique le Pr Tliba.

Les crises d’épilepsie, les troubles de la vision et du comportement, des céphalées (maux de tête) qui s’exacerbent avec le temps sont entre autres des signes qui devraient inciter les personnes et leur entourage à aller consulter pour dépister une potentielle tumeur cérébrale.

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