Abdelaziz Bouteflika n’a pas encore annoncé sa candidature pour le cinquième mandat, mais au FLN, on fait comme si c’était déjà le cas. Son patron Djamel Ould Abbes s’est lancé depuis quelques semaines dans une pré-campagne électorale, en multipliant ses initiatives et ses sorties sur le terrain avec l’objectif de mobiliser sa base et pourquoi pas de nouveaux alliés.
« Coordination Djil Bouteflika »
Ce samedi 28 avril, Ould Abbes a réuni au siège de son parti à Hydra six organisations estudiantines pour les convaincre à rejoindre « les efforts du parti » qui a installé depuis quelque temps une commission pour l’évaluation de 20 ans de règne du président Bouteflika. Désormais, ces organisations s’uniront sous la coupe d’une nouvelle coordination appelée « Coordination Djil Bouteflika ». Et c’est en présence du ministre de l’Enseignement supérieur Tahar Hadjar, qui plaidait pourtant en faveur de l’éloignement de l’université des débats politiques, que cette coordination a vu le jour.
Tahar Hadjar s’est même permis un long discours pour vanter le bilan du président depuis 1999. Il a notamment vanté « la construction d’une dizaine d’universités et de laboratoire ». Dans son long discours, Hadjar est revenu sur « le saut qualificatif » de l’université algérienne depuis l’arrivée du président Bouteflika. Il invitera par ailleurs les trois organisations estudiantines restantes à rejoindre « la Coordination Djil Bouteflika ».
« Le président vous aime »
De son côté, le secrétaire général du FLN a rappelé « les acquis» de l’université algérienne depuis 1999, parmi lesquelles il citera « le repas à 1,20 DA » et « les inscriptions et le transport gratuits ». « À l’étranger vous payerez 2000 euros rien que pour les inscriptions universitaires », a-t-il affirmé. Ould Abbes a invité les étudiants à « s’unir pour protéger le pays », attestant que le FLN « sera là pour vous apporter l’aide qu’il vous faut ». Avant d’ajouter : « Le président vous aime ».
Devant les étudiants, Ould Abbes a lancé des messages à ses adversaires internes mais aussi à l’opposition en affirmant : « Le FLN a le droit de parler des réalisations du président ».