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« Le rêve algérien » du candidat Abderrazak Makri

« Le rêve algérien » du candidat Abderrazak Makri

Abderrazak Makri, candidat du MSP à l’élection présidentielle du 18 avril 2019, a présenté, ce mercredi 20 février, son programme électoral.

Intitulé « Le rêve algérien », ce programme, finalisé en décembre 2018 et réactualisé depuis, est composé d’une centaine de pages, axé principalement sur les questions de gouvernance politique et d’économie.

Pour chaque secteur d’activités, des idées sont proposées. « Nous suggérons dans notre vision politique globale une méthodologie et des solutions pour faire sortir l’Algérie de la crise et la mener vers le futur rêvé. Nous allons expliquer certains aspects dans des vidéos (…) Il ne suffit pas d’arriver au pouvoir, mais il faut instaurer une bonne gouvernance. Il est évident qu’il est compliqué de passer d’un système autoritaire à un système démocratique. Notre choix est le consensus national pour réaliser le rêve. Nous allons proposer une feuille de route aux algériens à ce propos si nous serons élus avec l’engagement d’un dialogue et d’un débat public comme celui de Boumediène pour la Charte nationale (années 1970). Nous ne voulons pas être à l’origine de la destruction du pays dans la course au pouvoir. Nous voulons une transition douce et sûre », a-t-il promis.

« Nous allons créer un gouvernement d’entente nationale »

Le MSP est, selon M. Makri, un parti de gouvernement. « Nous allons veiller, si nous sommes élus, à mettre en application les normes universelles de la bonne gouvernance à commencer par l’instauration d’un système basé sur la légitimité, la transparence et la séparation des pouvoirs. Une commission nationale travaillera pour traduire sur le terrain ce qui a été décidé dans le débat sur le consensus national. Après, nous allons créer un gouvernement d’entente nationale qui engagera la révision de la Constitution et la création d’une Commission nationale indépendante pour la surveillance des élections pour en finir avec la fraude. Le nom du chef du gouvernement est dans ma tête. Il ne sera pas du MSP. C’est une personnalité nationale intègre capable de mener les dossiers économiques », a précisé le candidat.

Un référendum sera organisé autour de la révision de la Constitution, suivi de l’organisation d’élections législatives et locales anticipées pour « réorganiser la scène politique selon la volonté populaire ». « A la fin du premier mandat, consacré entièrement au consensus nationale, j’ouvrirai un débat avec la classe politique pour décider de poursuivre le processus ou passer à l’alternance (…) Si je réussis à réaliser le développement dans le pays, je me présente pour un second mandat. Je m’engage à me limiter à deux mandats présidentiels, mais j’ouvre la voie pour que l’Algérie soit, dans les 20 prochaines années, parmi les dix pays les plus industrialisés. Je ferai en sorte que l’Algérie devienne une destination de choix dans le domaine des services dans les pays arabes, que le nombre des entreprises participant à la création des richesses augmente de 20 % en cinq ans et que le pays assure sa sécurité alimentaire par la valeur du travail, pas par celle de la rente », a-t-il détaillé.

Le MSP est un « mouvement novembriste »

Refusant le classement actuel des courants politiques en Algérie, Abderrazak Makri a affirmé que le MSP est un mouvement novembriste qui a contribué « à la stabilité du pays et a fait beaucoup de sacrifices lorsque l’État était menacé (400 militants assassinés dans les années 1990) ».

« Qu’on ne vienne pas nous donner des leçons de patriotisme. Nous sommes novembristes, nationalistes et démocrates. Nous avons une expérience de plus de 40 dans l’action politique. Les partis destinés à prendre le pouvoir sont ceux qui ont un long parcours et des traditions politiques. Nous faisons partie de la voie médiane et modéré. Cela nous donne la capacité à dialoguer avec tous. Nous avons également une base sociale qui vote pour nous qu’elle que soit les conditions », a-t-il estimé.

Parmi les bases principales du programme économique du candidat, figurent la réduction de la corruption, la pose des fondements pour «une réelle relance économique », le soutien du secteur public dans les « projets porteurs » ou stratégiques, l’encouragement de l’investissement productif et du secteur privé «dans tous les domaines », le développement du secteur solidaire (création d’une banque pour la collecte de la zakat) et la garantie des besoins essentiels des citoyens…


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