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Le TGV algérien, ce n’est pas pour demain

Le TGV algérien, ce n’est pas pour demain

Après l’acquisition du Coradia, un train rapide pouvant rouler à une vitesse de 160 km/h, entendra-t-on le train à grande vitesse (TGV) siffler sur nos rails ?

La question a été posée ce lundi matin au directeur de l’Agence nationale d’études et suivi des investissements ferroviaires (Anesrif) sur le plateau de la radio nationale, et de ses propos, il ressort qu’un tel projet n’est pas à l’ordre du jour, du moins pas à court ou moyen terme.

« Pour l’instant, c’est la vitesse de 220 maximum »

« Tout ce qu’on est en train de réaliser actuellement, c’est la vitesse 160 km/h. Il y a des lignes à 220 Km/h, au-delà de cette vitesse, c’est un autre système de transport (…) Pour le moment, on ne peut pas le faire », a indiqué M. Azzedine Fridi qui n’exclut toutefois pas totalement l’éventualité de réaliser à l’avenir des voies de TGV (350 km/h), d’autant plus, révèle-t-il, qu’une première étude d’identification et de faisabilité a été réalisée.

« Mais pour l’instant, c’est la vitesse de 220 maximum. L’option adoptée par les pouvoirs publics, c’est une vitesse à 220 avec un trafic mixte voyageurs-fret », ajoute-t-il, citant les lignes Oued Tlélat – Tlemcen jusqu’au frontières algéro-marocaines, Boughezoul-Djelfa-Laghouat, Touggourt-Hassi Messaoud et Mecheria-El Bayadh.

L’aéroport d’Alger desservi par train dès septembre

« Si on va vers la vitesse de 350 km/h, ce sera uniquement pour le transport de voyageurs, or dans le monde entier, pour diminuer le coût d’entretien d’une voie à grande vitesse, on cherche maintenant des lignes mixtes, c’est-à-dire pour faire le fret et les voyageurs », explique M. Frioui qui estime que les lignes à 160 et 220 km/h constituent déjà un énorme acquis. « Si on livre ces lignes, et on va les livrer, on va réduire de 50% le taux de parcours. »

Il est utile de noter qu’il n’y a actuellement aucune ligne de TGV opérationnelle en Afrique. La première devrait être inaugurée l’été prochain au Maroc. Elle reliera les villes de Tanger et de Casablanca, sur 200 km, à une vitesse de 320 km/h. Le projet a coûté environ un milliard d’euros, dont une partie financée par la France.

Par ailleurs, le DG de l’Anesrif a révélé la réception de la ligne qui desservira la nouvelle aérogare d’Alger en septembre prochain : « Ce sera une très belle station au bout d’un tunnel souterrain avec toutes les modalités d’accueil des voyageurs, une mobilité réduite, l’information aux voyageurs. Chaque demi-heure, un train reliera l’aéroport à Bab-Ezzouar.»

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