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Le vieillissement de la population française s’accélère

Le vieillissement de la population française s’accélère

Le vieillissement de la population s’est poursuivi en 2019. Au premier janvier, plus d’une personne sur cinq en France (20,5%) a 65 ans ou plus (12,8% en 1985). En parallèle, la baisse des naissances a marqué le pas (-0,7% en 2019 contre -2,4% en 2015). L’année dernière, 753.000 bébés sont nés sur le territoire français.

Le vieillissement démographique n’est pas prêt de s’enrayer. Selon le dernier bilan publié par les services de l’Insee ce mardi 14 janvier, plus de 20% de la population sur le territoire est âgée de 65 ans. Cette proportion a bondi depuis le milieu des années 2010 avec l’arrivée à ces âges de la génération du baby-boom. Ce phénomène est loin de concerner uniquement la France. En Europe, la part des personnes âgées de plus de 65 ans a également augmenté dans l’ensemble des pays de l’Union européenne depuis une quinzaine d’années. La population des personnes âgées de 65 ans et plus est passée ainsi de 16,2% en 2003 à 19,7% en 2018.

Au moment où la réforme des retraites est toujours contestée même si la mobilisation semble s’éroder, cette nouvelle publication pourrait à nouveau enflammer les débats. En effet, l’allongement des carrières pourrait provoquer des tensions sur le marché du travail. Si le taux de chômage des seniors demeure inférieur à la moyenne, les actifs de plus de 50 ans sont plus souvent confrontés au chômage de longue durée s’ils perdent leur poste. L’emploi des seniors fait actuellement l’objet de concertations au ministère du Travail entre des représentants du gouvernement et des partenaires sociaux pour tenter de trouver des pistes d’amélioration.

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Coup de frein sur les gains d’espérance de vie

Les derniers chiffres de l’organisme de statistiques montre que l’espérance de vie a augmenté de 2 ans pour les hommes et de 1,2 an pour les femmes sur les dix dernières années. L’espérance de vie pour les hommes à la naissance est ainsi passé de 77,7 ans en 2009 à 79,7 ans en 2019. Chez les femmes, elle est passée de 83,7 ans à 84,9 ans. « Ces cinq dernières années, ils ont gagné 0,5 an d’espérance de vie et les femmes 0,2 an. L’espérance de vie continue donc de progresser mais les gains ont ralenti » rappellent les experts.

Pour les individus âgés de plus de 60 ans, la progression des gains d’espérance de vie est moins forte sur la même période. Chez les hommes, le gain est de 1,2 an, passant de 22,2 ans à 23,4 ans. Du côté des femmes, la hausse est de seulement 0,8 année. Ainsi, les gains d’espérance de vie diminue fortement avec l’âge. En outre, l’écart entre les hommes et les femmes s’est réduit. Il était de 6,7 ans en 2009 contre 5,9 ans en 2019. Malgré cette réduction, il reste largement supérieur à celui recensé dans les autres pays situés à l’ouest du Vieux continent à l’exception du Portugal (6,2 ans). En Europe, l’écart moyen est de 5,2 ans.

Le nombre d’enfants par femme en léger recul

Le nombre d’enfants par femme a légèrement diminué entre 2018 et 2019 passant de 1,88 à 1,87. Après quatre années de recul, l’indicateur s’est stabilisé. Malgré ce coup d’arrêt, ces récents chiffres sont loin d’être réjouissants. En effet, le ratio d’enfants par femme oscillait autour de 2 entre 2006 et 2014. En parallèle, l’âge moyen des femmes pour le premier enfant a tendance à reculer. En 2019, cet âge moyen s’est établi à 30,7 ans contre 29,3 ans il y a 20 ans. En 2017, l’hexagone demeurait le pays avec la fécondité la plus haute. En 2016, la Suède est passée devant l’Irlande pour la seconde marche du podium, le taux de fertilité était de 1,78 en 2018 contre 1,77 pour l’Irlande.

Coup de frein sur la croissance démographique

Le tableau dressé par les services de l’organisme de statistiques offre des perspectives assombries pour la démographie tricolore. Si la population française a augmenté entre 2018 et 2019 de 0,3%, passant de 66,88 à 67,98 millions d’habitants, le rythme de la hausse a tendance a marqué le pas. Entre 2008 et 2013 par exemple, la variation annuelle était de 0,5% en moyenne. Cette progression est essentiellement due au solde naturel, c’est à dire la différence entre les naissances et les décès. Il s’est établi à +141.000 en 2019. Concernant le solde migratoire, c’est à dire la différence entre les arrivées et les départs, est estimé de son côté à 46.000 personnes.


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