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LE VRAI DU FAUX – Les prix du sucre sont-ils maintenus à des niveaux élevés alors qu’ils baissent sur les marchés internationaux ?

LE VRAI DU FAUX – Les prix du sucre sont-ils maintenus à des niveaux élevés alors qu’ils baissent sur les marchés internationaux ?

Sur fond de crise sanitaire liée à l’épidémie du coronavirus, une vieille polémique relative aux prix du sucre refait en ce moment surface. Depuis quelques jours, des médias et des pages Facebook relaient des fake news affirmant notamment que les prix du sucre ont dégringolé sur les marchés mondiaux alors qu’ils restent élevés en Algérie.

Contacté par nos soins, Malik Rebrab, PDG du Groupe Cevital, a accepté de nous livrer des éléments de réponse :

Affirmant que le sucre n’est pas subventionné par l’État, il a tenu à clarifier dès le départ un point important. Selon lui, les propagateurs de ces fake news confondent, intentionnellement pour certains, le sucre brut qui est une matière première avec le sucre blanc, produit fini, résultat d’un raffinage et d’un processus industriel.

Il souligne que les prix relayés par ces publications trompeuses concernent uniquement le cours boursier du jour du sucre brut (matière première). À ce coût, il convient d’ajouter d’autres dépenses incompressibles (Prime physique, prime de polarisation, mise à fob, transport jusqu’en Algérie, frais portuaires : déchargement et entreposage).

À cela s’ajoute par la suite les coûts du processus industriel (raffinage de la matière première et emballage du produit fini). Ce processus génère, toujours selon Malik Rebrab, des coûts substantiels, sans compter les pertes incontournables de matières premières pendant la transformation.

Par ailleurs, il indique que les cours boursiers de la matière première s’expriment en cents (de dollars US) par livre et non par kilos comme le prétendent certains (1kilo = 2.205 livres).

Quant au prix du produit fini en cours en Algérie, il affirme qu’ils correspondent aux prix de détail et non aux prix de sortie d’usine. Le prix de détail contient généralement le prix de gros du fabricant, auquel s’ajoutent les coûts de logistique et de distribution (marge du détaillant). En l’occurrence, les taux de marge constatés en Algérie sont semblables aux marchés comparables. Et de finir qu’il existe plusieurs acteurs sur le marché du sucre algérien et que les prix sont de ce fait soumis à la concurrence.

Enfin, il exprime le souhait que les médias évitent de propager des informations erronées, notamment pendant cette période marquée par une forte inquiétude parmi la population.

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