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L’Égypte critique Washington pour le gel d’une aide financière

L’Égypte critique Washington pour le gel d’une aide financière

L’Égypte a critiqué mercredi la décision des États-Unis de réduire une aide financière et de geler une assistance militaire en qualifiant cette décision d' »erreur de jugement » dans la relation stratégique entre les deux pays alliés.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a dit dans un communiqué « regretter la décision » de Washington de geler ces fonds, la qualifiant d' »erreur de jugement ».

Parallèlement, une rencontre prévue mercredi au Caire entre Jared Kushner, le gendre et proche conseiller du président américain Donald Trump, et le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry, a été retirée de l’agenda du ministre sans explication.

Le communiqué ne fournit pas de détails sur l’ampleur de l’aide réduite mais les médias américains ont rapporté que Washington a gelé mardi une aide de 96 millions de dollars à l’Egypte et retardé l’octroi de 195 millions de dollars d’aide militaire en raison de préoccupations liées au dossier des droits de l’Homme.

Selon le communiqué, la décision reflète un « manque de compréhension de l’importance de soutenir la stabilité de l’Égypte ».

D’après le New York Times citant le département d’Etat, les mesures américaines s’expliquent par le manque de progrès dans le dossier des droits de l’Homme, alors que les relations entre les deux pays sont réchauffées depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

L’aide militaire américaine à l’Egypte avait été en partie suspendue en 2013 par le président de l’époque Barack Obama, en réaction à la répression contre les partisans de l’ex-président Mohamed Morsi, avant d’être rétablie en mars 2015 avec une enveloppe de 1,3 milliard de dollars par an.

La diplomatie américaine avait ensuite publiquement relancé en août 2015 le partenariat « stratégique » avec l’Egypte, en promettant le soutien de Washington en matière de sécurité et de lutte antiterroriste.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est confronté à des violences jihadistes, a promulgué en mai une nouvelle loi régulant les activités des ONG.

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