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Les actes islamophobes ont explosé au Royaume-Uni après un écrit de Boris Johnson sur les musulmanes

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a provoqué une hausse d’incidents islamophobes dans son pays de l’ordre de 375% dans la semaine ayant suivi la publication en août 2018 d’un article satirique dans lequel il comparait les femmes en burqa à des « boites aux lettres », rapporte plusieurs médias britanniques, dont The Indepndant, ce lundi.

La statistique a été publiée par l’association antiraciste britannique Tell MAMA. Celle-ci affirme que 38 incidents islamophobes ont été signalés à la police et à l’association dans la semaine ayant suivi la publication en aout 2018 d’un article d’opinion signé par Boris Johnson, qui n’était pas Premier ministre à l’époque, dans lequel il estimait que le voile intégral (ou burqa) ne devrait pas être interdit mais qu’il était « complètement ridicule », comparant celles et ceux qui le portent à des « boites aux lettres » et des « braqueurs de banque ».

Les 38 incidents durant la semaine ayant suivi la publication de l’article ont représenté une hausse de 375% par rapport à la semaine précédente. 22 des 38 incidents signalés ont impliqué « des femmes musulmanes qui portaient le voile intégral », a affirmé Tell MAMA. « Entre le 5 aout et le 29 aout, 42% des incidents de rue signalés à Tell MAMA faisaient directement référence à Boris Johnson et/ou au langage utilisé dans son article », a affirmé l’association.

Le parti travailliste opposé au conservateur Boris Johnson a qualifié les données d’ « d’effrayantes » : « Le fait que cette même personne soit maintenant le Premier ministre tourne l’estomac et fait honte à notre pays », a affirmé Dawn Butler, responsable du parti d’opposition citée par The Independent.

« L’intolérance de M. Johnson a donné lieu à des attaques contre des femmes musulmanes et son refus de s’excuser pour ses propos haineux a enhardi les racistes et l’extrême droite », a estimé Mme Butler. « Il attise activement les flammes de la haine et de la division. Ses paroles ont des conséquences néfastes. Il n’est pas apte à siéger à la Chambre des communes, encore moins au [poste de Premier ministre] », a ajouté la même responsable.

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