Économie

Les consignes du patron de Sonatrach à ses managers

Y-a-t-il un malaise à Sonatrach ? Dans une note adressée à ses managers, le nouveau patron du groupe pétrolier public Toufik Tahar donne à ses managers des consignes pour anticiper un éventuel conflit social au sein de la plus grande entreprise du pays.

M. Hakkar entame sa note par un constat : «La Direction générale est régulièrement interpellée par le partenaire social et les travailleurs, au sujet de la qualité des relations interprofessionnelles dans notre milieu de travail, et les effets qui impactent la sérénité et la stabilité du climat social qui y règne ».

Dans le document daté du 19 février, le patron de Sonatrach poursuit en soulignant l’importance qu’il accorde au « déroulement sain et sans équivoque devant caractériser les relations de travail de manière générale, au sein de notre entreprise ».

Il prône une approche basée sur « l’intelligence collective » dans la gestion des affaires de l’entreprise, « le renforcement du climat de confiance » qu’il considère comme un « vecteur de stabilité et de performance ».

Il préconise d' »agir avec respect, de privilégier l’écoute et de faire preuve de beaucoup de perspicacité en entretenant les relations avec les collaborateurs et les membres de l’équipe à manager »

M. Hakkar qui a été nommé mercredi 5 février à la tête de Sonatrach, ne compte continuer à gérer son entreprise, avec les méthodes héritées de l’ancienne équipe. Il annonce à ses managers l’évidence d’ « une refonte nécessaire » de « la manière de faire » basée sur une « adaptation constante et moderniste ».

Il insiste sur l’amélioration « continue » des conditions de travail, et « des conditions de vie au travail », qui demeurent, selon lui, une « priorité absolue ».

Pour M. Hakkar, « la conflictualité souvent latente et le risque de fragilisation de la cohésion des équipes dans le travail, à pour cause le déficit affiché parfois, en terme d’écoute et de valorisation des efforts des uns et des autres en situation professionnelle ».

Il juge « urgent » de consacrer plus de temps à l’écoute des « collaborateurs de manière générale ».

Pour anticiper un éventuel conflit social, M. Hakkar demande à ses managers de « tenir compte des indicateurs sociaux de l’entreprise, dont une bonne partie est liée à la veille sociale, à l’effet de prévenir toute situation pouvant se révéler contraignante, en réservant aux requêtes reçues, le traitement idoine (…) afin de réduire sensiblement le nombre de saisines pouvant se transformer en contentieux social ».

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