La mauvaise gestion des entreprises algériennes du secteur public industriel a toujours été pointée du doigt comme le principal facteur qui impacte les performances d’une grande partie d’entre elles.
Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, a dans le viseur certaines dépenses, notamment celles de la consultance, chez certaines entreprises publiques.
Le secteur économique public algérien est à juste titre qualifié de « tonneau des Danaïdes » pour les finances publiques à cause des sommes colossales qu’il engloutit chaque année dans des opérations répétitives d’assainissement.
Ali Aoun veut mettre fin à la gestion approximative qui caractérise certaines entreprises sous la tutelle de son département.
Entreprises publiques : recours « injustifié » aux consultants externes
Parmi les carences qu’il a dans le viseur, le recours à la consultance externe. Dans une récente instruction aux directeurs généraux des holdings et groupes industriels publics, il a noté que les tâches confiées aux consultants peuvent être exécutées par les cadres et compétences dont disposent les mêmes groupes.
Dans sa note datée du 1er septembre et partagée sur les réseaux sociaux, le ministre Ali Aoun a souligné que dans les contrats signés avec les consultants, le domaine d’intervention de ces derniers « n’est pas défini avec précision » et que ces interventions ne sont pas d’un « intérêt capital » pour l’entreprise.
Cela, a-t-il déploré, au moment où ces entités publiques « enregistrent des difficultés financières qui impactent directement la poursuite de leurs activités« , citant le paiement des arriérés de salaires, l’acquisition de matières premières et d’intrants ou le règlement des fournisseurs.
Le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, qui estime qu’une telle situation est « hautement préjudiciable » aux groupes et holdings publics, a ordonné aux responsables de ces derniers de mettre fin aux contrats de consultance en cours et de ne plus recourir à la signature de nouveaux contrats de consultance et ce, que ce soit au niveau des sociétés-mères ou des filiales.