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Les Etats-Unis exercent des pressions sur le Maroc pour écarter Huawei de la 5G

Les Etats-Unis exercent des pressions sur le Maroc pour écarter Huawei de la 5G

Le Maroc, à l’instar de plusieurs autres pays, subirait une forte pression des Etats-Unis visant à faire disqualifier le géant des télécommunications chinois Huawei du futur marché de la 5G, rapporte le média marocain Le Desk.

Huawei est déjà banni des Etats-Unis et de l’Australie, et Washington cherche à rallier des pays alliés à sa cause afin de bannir Huawei, affirmant qu’il s’agit d’abord d’une affaire de sécurité, dans un contexte où la Chine est accusée de jouer un rôle croissant sur la carte mondiale des cyberattaques, indique la même source qui cite le journal américain Wall Street Journal.

« Nous partageons nos préoccupations avec certains pays concernant les cyber-menaces dans les infrastructures télécoms. Alors qu’ils envisagent de passer à la 5G, nous leur rappelons ces préoccupations. Les réseaux 5G possèdent en outre des complexités supplémentaires qui les rendent plus vulnérables aux cyberattaques », a affirmé un officiel américain cité par le Wall Street Journal

Au sujet de l’éventualité de bannir Huawei du Maroc, des sources citées par le Desk affirment que « des contacts ont été pris avec les décideurs politiques, les autorités en charge de la sécurité nationale et l’instance de régulation des télécoms ».

« Les opérateurs [marocains] eux-mêmes sont approchés à travers leurs actionnaires de référence », ajoute la même source, qui rapporte que les canaux diplomatiques et les réseaux de lobbying entre Washington et Rabat ont ainsi été « activés », avec notamment des prises de contact avec l’ambassade du royaume dans la capitale américaine. Le conseiller spécial de la Maison Blanche, John Bolton, suivrait ce dossier de près, affirme par ailleurs Le Desk.

« Prête à tout, l’administration américaine irait même, en plus d’agiter le spectre d’une panoplie de sanctions, jusqu’à promettre une aide financière supplémentaire pour développer les infrastructures dans les marchés qui cesseraient de recourir à l’équipementier chinois », affirme le Desk.

« Son argument est sans cesse martelé, notamment auprès des sécuritaires : si Huawei affirme sa totale indépendance par rapport à l’Etat chinois, ses produits, selon Washington, sont susceptibles d’être détournés par les autorités de Pékin pour intercepter des communications à des fins d’espionnage », indique en outre le média marocain.

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