Politique

Les Forces de l’Alternative démocratique rejettent l’agenda de la présidentielle

Les forces de l’Alternative démocratique ont réitéré, ce lundi 9 septembre, leur refus de l’agenda de la présidentielle « que veut imposer le pouvoir de fait ». Ils ont renouvelé leur attachement à « l’ouverture immédiate d’une phase de transition démocratique » où les affaires de l’État seront dirigées dans un nouvel esprit à travers « un processus constituant ».

Les forces de l’Alternative démocratique qui regroupent des partis politiques démocrates, des associations et organisations de défense de droits de l’Homme, a tenu sa convention nationale au siège du RCD à Alger, après le refus de l’administration de leur octroyer l’autorisation de la tenir à la Safex aux Pins maritimes.

Dans la résolution finale sanctionnant les travaux de la convention, les signataires du Pacte de l’alternative démocratique déplorent qu’au moment « où le pouvoir de fait évoque un simulacre de dialogue en vue d’imposer une élection présidentielle, synonyme du maintien du système, des dizaines de citoyens sont toujours détenus arbitrairement pour leurs opinions ou leur positions politiques ».

Les signataires s’alarment aussi que la liberté d’expression et de circulation soient remises en cause, tandis que les médias publics et privés « sont soumis aux injonctions du pouvoir politique».

Pour les forces de l’alternative démocratique, la revendication de changement vers un État de droit, fondé sur la légitimité démocratique (…) exige un nouveau climat politique incompatible avec les propositions du pouvoir actuel », et appellent à « l’ouverture immédiate d’une phase de transition démocratique où les affaires de l’État seront dirigées dans un nouvel esprit à travers un processus constituant ».

Pour les Forces de l’Alternative démocratique, le départ du régime, de ses symboles, seront « les premiers indicateurs pour avancer dans la nouvelle phase ». Pour elles, la phase de refondation exige « la mise en place d’un pouvoir judiciaire indépendant, mécanisme fondamental permettant d’instaurer un État de droit ».

« L’indépendance de la justice va réunir les conditions nécessaires à même de prémunir contre toute reconstruction sur l’esprit de hogra, de vengeance et de règlements de compte ».

L’Alternative des forces démocratiques ont par ailleurs lancé un appel aux Algériens afin de s’engager dans un processus constituant souverain « à travers l’auto-organisation au sein des structures et des comités de base à l’échelle nationale, dans l’objectif de donner la parole au peuple pour choisir librement la forme et le contenu des institutions à mettre en place ».

Les Forces démocratiques appellent, enfin le peuple algérien à se regrouper autour de leur initiative et à se saisir « des instruments de son autodétermination ».

Les signataires du Pacte de l’Alternative démocratique se disent déterminés « à travailler dans un cadre inclusif en demeurant ouverts à l’ensemble des Algériens, partis, associations, rassemblements, personnalités politiques, pour mener à bien le projet de citoyenneté, c’est-à-dire l’État de droit ».

Les signataires ont en outre dénoncé l’interdiction de la Convention considérée comme une grave atteinte à une liberté fondamentale consacrée par la Constitution.

« Ils pensent nous décourager, ils croient nous amener à la résignation, ils veulent nous pousser au renoncement. Ils n’ont pas compris que le temps du désespoir et de la résignation est révolu », a affirmé à cet effet le président du RCD, Mohcin Belabbas dont le parti à abriter la réunion.

Et d’ajouter : « Ils n’ont pas compris qu’une révolution est passée par là et qu’elle est toujours en cours. Ils n’ont pas compris que les Algériens défendront leurs libertés et leurs droits jusqu’à la victoire. Ils n’ont pas compris que de plus en plus les Algériens vont s’organiser dans les universités, sur les lieux de travail, dans le mouvement associatif, dans les partis politiques et dans la rue pour défendre leurs droits ».

Pour le président du RCD, la « nouvelle Algérie » est déjà en train de se mettre en place soulignant que celle-ci ne se reconstruira pas « avec les hommes du passé et du passif ».

« Le peuple algérien ne se trompe pas, lui qui demande à sortir du système et non pas à confier à nouveau sa destinée à des figures du système », a déclaré pour sa part Ali Brahimi avocat et militant des droits de l’Homme qui appelle l’élite politique à arrêter tout calcul de carrière « et rejoindre le peuple algérien pour l’aider à s’auto-organiser ; une auto-organisation devenue « une nécessité », selon Me Brahimi.

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