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Les Marocains, de nouveau en tête des migrants en Espagne

Les Marocains, de nouveau en tête des migrants en Espagne

EFE
Des migrants illégaux marocains assistés par la Croix rouge espagnole à leur arrivée à bord de pateras au port de Tarifa le 23 juin 2017.

La traversée du Maroc, en particulier de la côte du Rif, d’où l’essentiel de l’émigration se trouve, est plus courte et moins coûteuse que celle de la Libye. María Jesús Herrera, responsable de la mission de l’OIM en Espagne, estime que le prix varie de 500 à 1 000 euros par passager

Les Marocains sont à nouveau la majorité relative des immigrants irréguliers qui arrivent aux côtes espagnoles, en particulier à celles d’Andalousie, rapporte Diario de Cadiz.

À l’échelle mondiale, les Africains subsahariens sont encore beaucoup plus nombreux, mais lorsque la répartition par nationalité est faite, « les Marocains constituent la majorité relative suivie par les Algériens, selon les tableaux statistiques présentés la semaine dernière à Rome par le ministre de l’Intérieur espagnol Juan Ignacio Zoido à son homologue italien Marco Minniti », rapporte le journal local.

Jusqu’au 10 septembre, ils étaient arrivés en Espagne par mer, surtout depuis la fin mai notamment à Almeria, 2 683 marocains (25 % du total) et 1 244 algériens. A la troisième place loin derrière, les Ivoiriens (768). Pas moins de 4 567 Subsahariens n’ont pu être identifiés, bien que le ministère espagnol ait supposé qu’ils venaient des pays de la ceinture semi-désertique du Sahel qui traverse l’Afrique du Tchad au Burkina Faso. Le nombre réel de Marocains et Algériens doit être plus élevé que par le passé.

Parcours des subsahariens avant d’arriver au Maroc. INFOGRAPHIE MOHAMED DRISSI KAMILI / LE DESK


Près de 5.000 Marocains ont débarqué en Italie en 2017

Bien que peu arrivent en Espagne, les Marocains ont continué à émigrer en Europe à travers des routes tortueuses comme celles qui conduisent de la Turquie à la Grèce, en tant que réfugiés syriens et irakiens, ou plus récemment de la Libye à l’Italie. Jusqu’à cette année, jusqu’au 19 septembre, 4 902 marocains avaient débarqué irrégulièrement sur la côte italienne.

Si plus de 11 000 arrivées par mer (9 % des mineurs) sont ajoutées par voie terrestre, principalement par Ceuta et Melilla, le nombre d’immigrants qui sont entrés irrégulièrement en Espagne cette année et le 14 000. Si, comme prévu, la tendance actuelle en 2017 est maintenue, plus du double du nombre de « sans papier »  reçus en Espagne, en particulier en Andalousie.

La route migratoire de la Méditerranée occidentale, celle qui relie essentiellement le Maghreb à l’Andalousie, est celle qui croit le plus, tandis que celles qui vont de la Turquie à la Grèce et de la Libye à l’Italie sont en déclin.

La traversée du Maroc, en particulier de la côte du Rif, d’où l’essentiel de l’émigration se trouve, est plus courte et moins coûteuse que celle de la Libye. María Jesús Herrera, responsable de la mission de l’OIM en Espagne, estime que le prix varie de 500 à 1 000 euros par passager.

Ces raisons expliquent pourquoi les immigrés et les organisations criminelles de traite des êtres humains recherchent un itinéraire alternatif vers la Méditerranée occidentale pour atteindre l’Europe en entrant en Andalousie.

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