Économie

Les prix du pétrole au plus bas depuis un an

Les prix du pétrole poursuivent leur chute entamée dans le sillage de l’expansion du coronavirus. Les cours des références mondiales chutent à un plus bas depuis janvier 2019 après avoir abandonné près de 10% depuis lundi.

Ce jeudi 27 février 2020, le WTI affichait un prix du baril au plus bas depuis le début de l’année, à 48,01 dollars, en baisse de 1,48%.

Le Brent, référence pour le pétrole algérien, suivait la même tendance à 52,08 dollars, en baisse de 1,38%. Le prix du pétrole est désormais au plus bas depuis un an : il faut remonter aux premiers jours de 2019 pour retrouver un baril affichant moins de 49 dollars. Et les perspectives ne s’annoncent pas réjouissantes.

« Les perspectives concernant la demande de pétrole qui, selon le directeur de l’Agence Internationale de l’Energie, sera la plus faible depuis une décennie cette année quoi qu’il arrive, pourraient encore se détériorer encore plus à en juger par les remarques qu’il a faites hier à Londres », souligne un analyste pour Commerzbank, cité par des agences financières.

« La consommation chinoise de pétrole a déjà diminué d’environ 3 millions de barils par jour », note de son côté un analyste chez WTRG Economics. Certains analystes évoquent même une diminution de 4 millions de barils par jour.

Le ralentissement prévisible de la croissance de l’économie chinoise pourrait entraîner une réduction de la croissance économique mondiale, donc une baisse encore plus marquée de la demande.

De quoi commencer à inquiéter sérieusement les pays producteurs qui, pour l’instant, n’ont pas pris de mesures, comme une réduction de leur production, pour faire remonter le prix du brut. « Si l’Opep+ (pays de l’Opep et leurs partenaires dont la Russie) tarde trop à sortir des mesures pour contrer l’impact sur la demande, les prix pourraient tomber assez vite, avec un baril de Brent pas si loin de 50 dollars », prévoit un analyste d’Oanda.

Les membres du cartel et leurs alliés se réunissent la semaine prochaine à Vienne, en Autriche, pour se mettre d’accord sur leur stratégie afin de soutenir les cours. Pour l’heure, « le groupe Opep+ ne montre aucun signe d’accord et les prévisions de son comité technique sous-estiment très probablement la baisse de la consommation et sa durée », estime-t-on.

En fait, l’or noir n’est pas le seul actif touché, les Bourses de Paris, Londres et Francfort évoluant -de nouveau- en forte baisse mercredi, chutant à des plus bas depuis octobre, après avoir déjà connu deux séances noires. Apparue en décembre dernier dans le centre de la Chine, l’épidémie a déjà atteint un pic dans ce pays, où elle a contaminé quelque 78.000 personnes dont plus de 2.700 sont mortes, ont indiqué mercredi les autorités chinoises. Elle touche maintenant de plus en plus de pays, y compris en Europe.

En dehors de l’empire du Milieu, le Covid-19 a déjà fait plus de 40 morts pour environ 2.500 contaminations, les pays les plus touchés étant la Corée du Sud et l’Italie.

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