Économie

L’État à la rescousse d’Air Algérie, Sonelgaz et Algérie Télécom, en difficulté

Le gouvernement va autoriser le Trésor public à apurer les prêts de trois des plus grandes compagnies nationales, en l’occurrence Air Algérie, Algérie Télécom et Sonelgaz, selon deux dispositions contenues dans l’avant-projet de loi de Finances 2020.

Les prêts apurés concernent des montants de l’ordre de 3,8 milliards pour Air Algérie, de 11,28 milliards pour Algérie Télécom et de 161,2 milliards pour Sonelgaz, précisent le texte de loi.

« Tenant compte des conclusions du rapport de l’Inspection Générale des Finances du 14/11/2017 sur la situation financière d’Air Algérie faisant état de l’importance des difficultés financières auxquelles se trouve confrontée l’entreprise, ce rapport conclut que si Air Algérie n’optimisera pas davantage l’exploitation de sa flotte, ce qui qui ne permettrait pas de dégager des cash flux importants pour faire faire au remboursement de ses emprunts, l’entreprise connaitra un déséquilibre financier sérieux, notamment à partir de l’année 2021, qui va influer négativement sur sa compétitivité voire même sur la pérennité de son exploitation », précise l’avant-projet de loi dans son exposé des motifs.

Les 3,8 milliards de prêts apurés pour Air Algérie concernent le règlement des acomptes exigés par les deux constructeurs aéronautiques Boeing et Airbus, dans le cadre de l’acquisition de trois Boeing, cinq Airbus et six ATR.

Le prêt apuré de Sonelgaz entre quant à lui dans le cadre de l’assainissement du portefeuille de la Banque Nationale d’Algérie (BNA) au titre des prêts datant de 2015 « accordés par cette dernière au profit de la Sonelgaz se trouvant en difficultés de remboursement ». Pour Algérie Télécom, il s’agit de prêts accordés par le Trésor en 2013.

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