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Libye : Smaïl Chergui regrette la non-désignation d’un nouvel envoyé spécial de l’ONU

Libye : Smaïl Chergui regrette la non-désignation d’un nouvel envoyé spécial de l’ONU

Le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smail Chergui a regretté la non-désignation d’un nouvel envoyé spécial de l’ONU pour la Libye en remplacement de Ghassan Salamé, qui retarde un règlement pacifique du conflit sanglant dans ce pays.

« Les atermoiements dans la désignation d’un Envoyé spécial de l’ONU pour la Libye en remplacement de Ghassan Salamé, qui a démissionné depuis près de deux mois, soulèvent de nombreuses questions de la part des acteurs et parties concernés par le dossier libyen », a déclaré M. Chergui à l’agence officielle, ce lundi.

« En effet, il y a lieu de s’interroger si les efforts consentis visent réellement à trouver une solution définitive à la crise libyenne ou s’agit-il simplement +d’offices égoïstes+ au service d’intérêts et d’agendas étroits au détriment du sort du peuple libyen », a expliqué M. Chergui.

Déplorant la situation de cessez-le-feu en Libye, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA a expliqué que « tous les espoirs suscités par la conférence de Berlin se sont malheureusement effondrés en raison du refus des parties libyennes à entendre les appels de l’ONU et du président de l’UA, Cyril Ramaphosa, à cesser les affrontements et à ouvrir la voie aux efforts visant la lutte contre le Covid-19 et ses retombées socioéconomiques ».

Pour M. Chergui, cet état de fait aggravé par la poursuite des ingérences étrangères font que la situation dans les territoires libyens « exige une intervention de la communauté internationale pour mettre le holà à tous ceux qui sont impliqués dans les affaires de ce pays ».

Concernant l’envoi d’une mission d’observation conjointe UA-ONU à l’effet de contrôler le cessez-le-feu auquel les parties libyennes s’étaient engagées le 12 février dernier avec le soutien de la communauté internationale, des pays voisins et de l’UA, M. Chergui a répondu : « nous sommes très loin de cela, car cette étape ne peut intervenir qu’après l’arrêt des combats et la signature d’un cessez-le-feu effectif par les parties « .

Jeudi, Ramtane Lamamra a annoncé qu’il allait retirer son acceptation de la proposition du SG de l’ONU de le désigner comme son représentant spécial pour la Libye.

« Je compte, au cours d’un entretien téléphonique dans les prochaines heures avec le Secrétaire général des Nations Unies, réitérer mes remerciements à M. Guterres pour le choix qu’il a porté sur ma personne et lui exprimer mon regret de devoir lui notifier le retrait de mon acceptation de principe de sa proposition que je lui avais donnée le 7 mars dernier », a déclaré l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères.

Le retrait de Lamamra intervient après le véto des États-Unis à sa candidature, et ce sous l’influence des Émirats Arabes unis et de l’Égypte. Ces deux pays, très impliqués dans le conflit syrien avec leur soutien au maréchal Haftar, cherchent à imposer leur propre candidat, pour renforcer leurs positions en Libye, un pays en proie à la guerre civile depuis la chute de Kadhafi en 2011.

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