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Licences d’importation des aliments de bétail : l’Onab accuse les importateurs

La polémique sur l’importation des aliments de bétail s’installe. L’Office national des aliments de bétail (Onab) a répondu, ce dimanche 18 juin, aux importateurs qui remettent en cause ses capacités de stockage.

« Des importateurs de matière première pour la fabrication d’aliment de bétail viennent, à travers TSA, d’alerter les pouvoirs publics sur une crise imminente née de la mise en place de licences d’importation des intrants avicoles nécessaires à la fabrication d’aliment de bétail », écrit cet organisme public dans une mise au point où il accuse ces importateurs d’essayer « d’ameuter l’opinion sur une grave crise conséquence d’une pénurie aux incidences fatales sur le cheptel algérien… ».

L’Onab reproche aux importateurs d’avoir dit qu’il « ne dispose ni de moyens suffisants pour importer les quantités qui lui ont été octroyées, ni de compétences en la matière ».

« Selon ces importateurs, le premier avis d’appel d’offres de l’Onab s’est révélé infructueux … c’est dire toute la crise qui pointe à l’horizon !  Il lui faudrait, selon eux, deux à trois mois pour importer… le temps de voir le cheptel algérien périr », poursuit-t-il, avant d’assurer que l’Office a obtenu ce quota de licence en fonction de ses « capacités » et de son savoir-faire.

L’Onab rappelle d’abord qu’il est le leader historique dans l’aliment du bétail. Il affirme disposer de 25 unités de fabrication d’aliments de bétail, de quatre unités portuaires, de 260.000 tonnes de capacité de stockage de matières premières, de 7500 travailleurs, de 17 couvoirs d’une capacité de 117 millions de poussins, de 13 abattoirs d’une capacité de 73.000 tonnes, de 28 unités de production de poulets de chair  d’une capacité de 10.000.000 de sujets et de 21 unités de production de poulets Repro chair  d’une capacité de 127.000.000 d’unités d’œufs à couver.

L’Onab rassure ensuite l’aviculteur algérien en ce qui concerne la fourniture « d’aliment de qualité». « Qu’il soit surtout rassuré de l’arrivée massive de ces intrants avicoles dans les prochains jours et par conséquent de la disponibilité de l’aliment de bétail », affirme l’organisme. Ce dernier ajoute que « des placards publicitaires ont été insérés sur des quotidiens nationaux » pour informer les « fabricants et aviculteurs de la disponibilité de l’aliment au niveau de l’ensemble des unités de l’ONAB ».

L’Onab dit respecter les « règles de la concurrence basés sur les prix et qualités mais refuse et condamne fermement que ces règles soient dévoyées de leur contexte pour porter préjudice à une entreprise publique qui, de surcroît, respecte les lois du marché ».

Il qualifie de « faux » et de « diffamatoire » le fait de dire « qu’il faudrait à l’Onab deux à trois mois pour importer, comme il est également faux d’imputer à l’Onab l’anfractuosité de son appel d’offre ». Ce dernier « était spécifique à la situation des bateaux en rade, et ne concernait aucunement l’entrée en bourse pour achats », précise-t-il.

L’Onab assure également avoir déjà acheté et « qu’elle n’avait besoin que de quelques jours pour le faire ». « La concrétisation de ces contrats nécessitera par contre plus de temps (30 à 35 jours)  ce qui est normal et valable pour tous les opérateurs », souligne-t-il. « Les chiffres réalisés au courant des années 2000 prouvent, si besoin était, que l’Onab a atteint le volume de 1,5 millions de tonnes ».

« Il est très important de souligner que de tous les opérateurs présents sur le marché avicole, l’Onab est le seul à favoriser et prioriser la production nationale ».

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