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L’image d’un manifestant âgé brutalisé par des policiers fait scandale

L’image d’un manifestant âgé brutalisé par des policiers fait scandale

Les Algériens ont manifesté vendredi 7 mai à Alger et dans d’autres villes pour le 116e acte du Hirak. La manifestation, qui s’est déroulée dans le calme, a été marquée par des arrestations et quelques brutalités policières à l’égard des manifestants.

Rien d’anormal, puisque ce genre d’incidents sont enregistrés quasiment lors de toutes les manifestations du Hirak. Mais des images diffusées sur les réseaux sociaux, de l’arrestation musclée d’un manifestant âgé, font tâche. On y voit une personne entourée de plusieurs policiers en civils, qui lui assènent des coups, avec une rage injustifiée.

Pourtant, l’homme agressé est pacifique, ne fait aucun geste particulier à l’égard des policiers qui l’ont arrêté alors qu’il était dans la foule. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux et suscité de nombreuses réactions de condamnations et d’indignation de la part des internautes, des avocats et des hommes politiques.

Le président du MSP Abderrazak Makri a jugé que l’image, qu’il a publié sur son compte Twitter, n’honore pas l’Algérie, ni ses services de sécurité. « Cet homme âgé n’est pas un criminel, la participation au Hirak n’est pas un crime », a-t-il dit.

« Il ne faut pas se taire devant de tels comportements illégaux »

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), l’homme brutalisé s’appelle Djamel Bouremed. Il est âgé de 61 ans et réside aux Eucalyptus dans la banlieue sud d’Alger. Père de 6 enfants, cet ex-entraîneur de l’équipe nationale de course à vélo est toujours en garde à vue, selon la même source.

Pour l’avocat et militant des droits humains, Abdelghani Badi, la photo du vieux brutalisé par la police « illustre à elle seule l’état des droits de l’homme en Algérie. »

« Il ne faut pas se taire devant de tels comportements illégaux. L’objectif était de provoquer les manifestants et les pousser à la violence », a réagi Me Nabila Smail, connue pour défendre les détenus du Hirak. La DGSN n’a pas réagi.

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