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L’italien Saipem décroche un important contrat en Algérie

L’italien Saipem décroche un important contrat en Algérie

Source : DR
Sonatrach

La société italienne de services pétroliers Saipem a été sélectionnée par Sonatrach pour concevoir un complexe géant de production d’engrais phosphatés en Algérie.

L’annonce a été faite ce jeudi 19 juin par cette filiale du géant énergétique italien ENI. Saipem a annoncé avoir remporté un « contrat FEED (Front End Engineering Design) auprès de Sonatrach, relatif au projet intégré de phosphate pour la production d’engrais en Algérie ».

La société italienne a précisé que ce contrat a été attribué à « l’issue d’une procédure d’appel d’offres double (FEED), qui prévoit que les travaux de conception seront réalisés conjointement par Saipem et un opérateur concurrent ».

Saipem décroche un important contrat en Algérie

Ce contrat, dont le montant et la durée n’ont pas été dévoilés, comprend les « services d’ingénierie préliminaire pour la conception d’un nouveau complexe industriel, comprenant l’infrastructure d’extraction de phosphate dans la zone de Bled El Hadba » dans la wilaya de Tébessa à l’extrême Est de l’Algérie.

Le complexe de Bled el Hadba va permettre à l’Algérie de devenir un acteur de premier plan dans les engrais phosphatés dans le monde. Cette usine géante va permettre d’extraire 10 millions de tonnes de phosphate et de produire 6 millions de tonnes d’engrais par an.

Condamné dans le scandale Sonatrach, Saipem opère son retour en Algérie

Le projet confié à la filiale du groupe ENI comprend aussi les services d’ingénierie pour les « unités de traitement et auxiliaires de production d’engrais dans la zone d’Oued Keberit, la modernisation du port d’Annaba pour l’exportation des produits et la construction de sections ferroviaires reliant les installations d’extraction et de production à la ligne ferroviaire principale », détaille Saipem qui effectue ainsi son grand retour en Algérie après avoir été condamné par la justice algérienne dans l’un des scandales de corruption qui ont ébranlé Sonatrach au début des années 2010.

En 2022, le Tribunal de Sidi M’hamed à Alger a condamné l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, à 20 ans de prison et la société italienne de services pétroliers à une amende de 192 millions d’euros. Gilbert Bulato et Massimo Gallipoli Stealont, deux employés de Saipem, ont été condamnés dans la même affaire à 5 et 6 ans de prison.

L’ancien ministre de l’Énergie et l’ex-PDG de Sonatrach Mohamed Meziane qui a été également condamné, ont été poursuivis pour avoir « favorisé » Saipem dans l’attribution d’un marché de réalisation d’une raffinerie à Arzew (Oran).

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