L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont fait partie l’Algérie, a revu à la baisse ce mardi ses prévisions de croissance de la demande pétrolière mondiale d’ici 2040, mettant en avant le ralentissement de l’économie mais également les politiques mises en place dans les pays développés visant à limiter les émissions dans un contexte de réchauffement climatique, rapporte le journal français Le Figaro.

La demande mondiale de brut devrait ainsi progresser de 98,7 millions de barils journaliers en 2018 à 110,6 millions de barils par jour prévus en 2040, soit une hausse de 12 millions de barils journaliers durant cette période. Cette nouvelle prévision est inférieure de l’ordre d’un millions de barils journaliers par rapport aux précédentes prévisions du cartel.

« La plus grosse part de cette révision est liée à une plus faible activité économique par rapport aux attentes de 2018 », explique l’Opep. « A cela s’ajoute la perspective de gains d’efficacité énergétique plus importants ainsi que des changements de carburant dans plusieurs pays, en particulier ceux où un accent politique plus marqué sur les émissions (de gaz à effet de serre) est attendu », poursuit l’organisation, faisant ainsi allusion aux efforts pour limiter les effets du réchauffement climatique.

L’Opep prévoit notamment que la demande pétrolière dans les pays développés de l’OCDE devrait atteindre un plafond avant de décliner à terme, où il est attendu une implantation « significative » des véhicules fonctionnant avec des carburants alternatifs au pétrole, comme l’électricité ou l’hydrogène. Les besoins des pays en développement devraient quant à eux plus que compenser ce déclin, grâce à une progression démographique et économique attendue ainsi que l’émergence de la classe moyenne qui devrait contribuer à la soif de pétrole.

L’Organisation prévoit par ailleurs une augmentation de l’offre en hydrocarbures liquides de l’ordre de 11,8 millions de barils par jour d’ici 2040 pour atteindre à 110,8 millions barils journaliers. L’Opep prévoit notamment une hausse de ses propres capacités mais également une progression de la production des pétroles de schiste américains à moyen terme.