Économie

L’Opep+ refuse d’inonder le marché, le pétrole au plus haut depuis 2014

Les prix du pétrole ont encore monté ce lundi 4 octobre, boostés par une nouvelle décision de l’Opep+. À l’issue d’un sommet tenu en visioconférence, les membres du cartel pétrolier et de leurs alliés regroupés au sein de l’Opep+ ont décidé de maintenir leur stratégie d’augmentation insignifiante de la production.

« Compte tenu des fondamentaux actuels du marché pétrolier, l’OPEP+ a confirmé l’ajustement à la hausse de la production globale mensuelle de 400 000 barils par jour pour le mois de novembre », a annoncé un communiqué de l’alliance de 23 pays.

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Les prix du WTI américain et du Brent de mer du Nord –référence pour le Sahara Blend algérien-, ont immédiatement augmenté de 3 %, atteignant en cour de séance 78,38 dollars et 81,5 dollars respectivement. Pour le pétrole américain, il n’a jamais atteint un tel niveau depuis 2014.

Beaucoup attendaient une augmentation plus significative de la production au cours de la réunion de ce lundi, d’autant plus que le seuil des 70 dollars le baril, fixé comme objectif par certains pays lorsque les prix étaient au plus bas, est largement dépassé. Mais les pays du cartel et leurs alliés ont maintenu leur stratégie en ne relevant que modestement le plafond de production. Des analystes prévoient la poursuite de la hausse du cout d’un baril à 90 dollars avant la fin de l’année.

En avril 2020, au plus fort de la première vague de Covid-19, le pétrole avait atteint des valeurs négatives, une première. Si la hausse actuelle est une bonne nouvelle pour les Etats affectés par la crise sanitaire et le recul de leurs recettes pétrolières dont l’Algérie, elle ne l’est pas pour les pays consommateurs et plus globalement pour la croissance mondiale.

En août dernier, le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden, Jake Sullivan, a demandé aux membres de l’Opep+ d’augmenter leur production afin d’enrayer l’envolée des prix, considérée  comme « une menace pour la reprise économique mondiale ».

Le seuil de 80 dollars le baril est considéré par les analystes de Morgan Stanley comme étant celui de l’entrée dans une zone de « destruction de la demande ».

Suite à sa décision de ce lundi, l’Opep+ est critiquée par certains analystes et accusée de ne plus œuvrer « à la stabilisation du marché mondial du pétrole ». 

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