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Lors de leur 18e mardi, les étudiants, solides et unis, maintiennent la mobilisation

Lors de leur 18e mardi, les étudiants, solides et unis, maintiennent la mobilisation

Les étudiants ont marché contre le pouvoir et pour une véritable transition démocratique pour le 18e mardi depuis le début de la protesta.

À Alger et dans d’autres wilayas, ils ont été des milliers à battre le pavé pour exprimer une nouvelle fois les revendications des Algériens et maintenir le souffle du mouvement populaire.

À Alger, les étudiants, plusieurs milliers, ont dû faire face à une forte répression policière mais ils ont, malgré cela, pu marcher de la place des Martyrs jusqu’à la place du Premier mai.

La volonté du pouvoir d’empêcher les manifestants de brandir des drapeaux amazighs lors des manifestations a été confirmée ce mardi. À plusieurs reprises, des policiers en civil ont fendu la foule des manifestants pour confisquer des drapeaux amazighs brandis par des manifestants.

Ces interventions des policiers ont provoqué des vives tensions entre eux et les étudiants dont au moins un a été interpellé pour port de drapeau amazigh. Il rejoint les 17 autres arrêtés lors de la marche du vendredi 21 juin pour port de drapeau amazigh qui leur a valu d’être accusés d' »atteinte à l’unité nationale ». On ignore s’il a été relâché.

Pour répondre à l’interdiction du drapeau amazigh dans les manifestations, des étudiants ont marché en tenues traditionnelles des diverses régions du pays.

Ainsi, au plus fort de la marche, des étudiants en tenues chaouies, kabyles, algéroises, de l’Est, de l’Ouest et du Sud du pays ont pris la tête d’un des carrés de la manifestation et ont posé en se prenant par la main.

L’objectif de la mise en scène était évident : envoyer un message d’unité et de cohésion dans la diversité de tous les Algériens. « Qbayli, Arbi, khawa kawa! » (Kabyles et Arabes sont frères!), ont scandé à de multiples reprises les étudiants.

Les cordons de policiers forcés les uns après les autres

Le dispositif policier déployé ce mardi dans la capitale était impressionnant. Les policiers très nombreux étaient déployés à tous les points névralgiques d’Alger-centre, des camions de CRS, canons à eau et fourgons cellulaires étaient visibles à tous les carrefours.

Dans la matinée, alors même que les étudiants n’étaient encore que quelques centaines, les forces de l’ordre quadrillaient la Grande Poste, la place des Martyrs, la place du Premier mai et les rues Didouche Mourad et Hassiba Ben Bouali.

Faisant face aux cordons de CRS et aux policiers en civil, parfois « infiltrés » parmi les manifestants, selon plusieurs témoignages, les étudiants ont dû forcer pour franchir les barrages et atteindre la place du Premier mai, aidés par leur nombre, plusieurs milliers en début d’après-midi.

À chaque intervention de la police et à chaque fois que les étudiants se retrouvaient face à un cordon de CRS qui leur barrait le chemin, ils répondaient en scandant « Pouvoir assassin! » et en appelant à rester pacifiques, « silmia, silmia! ».

Arrivés à leur deuxième point de ralliement, les étudiants ont tenu un rassemblement sur la place du 1er Mai.
Ils ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et ont réclamé le départ du système.

Des drapeaux amazighs, jusque-là presque totalement absents ont été brandis en nombre par les étudiants qui ont, une nouvelle fois, scandé des slogans prônant l’union entre Algériens.

Vers la fin de l’après-midi, les étudiants se sont dispersés dans le calme.

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